Dans une incroyable inversion d’arguments, à la fois politique et historique dont ils ont le secret, les fascistes de tous bords en arrivent donc de manière particulièrement grotesque, en tordant éhontément la réalité, à justifier l’injustifiable : laisser des êtres humains, femmes, enfants, hommes, mourir en mer par milliers, allant jusqu’à s’opposer par la force à ceux qui viendraient à leur secours. Et en agressant les personnels de SOS Méditerranée (l’association qui affrète l’Aquarius) à Marseille, qui leur a répondu comme il se doit.
Ils vont même, dans leur délire de propagande idéologique et visuelle, ces racailles racistes, jusqu’à tenter de faire croire aux gogos qu’ils seraient le phare avancé de notre civilisation, inversant les valeurs et tordant les faits en qualifiant les antifas de fascistes, et les humanitaires de criminels… Là où nous voyons essentiellement quant à nous une régression xénophobe insupportable, et des taches de brun qui nous renvoient sans peur du cliché aux pires heures de notre histoire. C’est pourquoi j’ai été particulièrement fier, étonné et heureux de constater combien nous étions nombreux hier dans les rues de Nancy, comme partout en France, pour leur répondre par notre simple présence, et notre force militante, et populaire.
Pour un simple petit rassemblement d’une cinquantaine de personnes au départ sur une liste de diffusion locale inter-orgas (toujours un peu les mêmes hélas, sur qui beaucoup trop de choses reposent, au point qu’ils s’épuisent…), se retrouver à plusieurs centaines (350 selon la Police) voilà qui fait chaud au cœur. Les organisateurs comme les services de l’Etat ont d’ailleurs été dépassés par le cours des événements puisque la manif devait être statique au départ, et que devant le nombre de participants, elle a du s’élancer fièrement dans les artères principales de la ville, jusqu’à la place Stan, pour le discours final, aux cris de « solidarité avec les réfugiés, un pavillon pour l’Aquarius ! », entonnés avec une voix de stentor jusque devant les terrasses des cafés des alentours..
Voilà de quoi donner tort à ces militants fascistes qui prétendent que nous serions isolés, peu nombreux, et absolument pas représentatifs de la population. Car pour une bande de bobos gauchos aisés, ma simple petite situation personnelle viendra utilement contredire ces bas du front là, qui se prennent un peu trop pour le nombril du monde, et la poix qui leur sert de pensées pour la réalité…
Et ce ne sont pas les cris , les paroles d’encouragement et les sourires d’un grand nombre de personnes sur notre passage qui me contredira.
#NOPasaran !