Comme je disais à mon
ami, vu que je parle
sans arrêt, — John, je
disais, ce n’était pas son
nom, l’obscurité nous en-
cercle, que
pouvons-nous contre
ça, ou alors, faudrait peut-être &
pourquoi pas, s’acheter une sacrée belle bagnole
conduis, dit-il, bon
dieu, regarde
où tu vas.
*
I Know a Man
As I sd to my
friend, because I am
always talking,—John, I
sd, which was not his
name, the darkness sur-
rounds us, what
can we do against
it, or else, shall we &
why not, buy a goddamn big car,
drive, he sd, for
christ’s sake, look
out where yr going.
***
Robert Creeley (1926-2005) – Selected Poems of Robert Creeley (Regents of the University of California, 1991) – Le Nouveau Recueil n°62 (Champ Vallon, 2002) – Traduit de l’américain par Stéphane Bouquet.