Hélas… A l’heure où j’écris ce billet, malgré des rumeurs persistantes, Jean-Marie Le Pen n’est pas encore mort. Dommage. Car en ces temps d’insupportable hypocrisie ¹; il serait franchement temps d’appeler un chat un chat, et ce vieux fasciste ce qu’il est. Puisqu’ on en est donc, en cette période à mon grand regret si peu massivement antifasciste – doux euphémisme -, à ménager cette ordure tortionnaire, raciste et homophobe, multi-récidiviste de la haine institutionnalisée en parti, et irrémédiablement confirmée, puisqu’ inscrite et réitérée dans les tablettes de la chronique judiciaire par ses nombreuses condamnations grandement justifiées, jusqu’à la négation répétée de crimes contre l’humanité, éclaircissons notre propos, en mille mots comme en quelques uns :
qu’il crève.
Enfin !
Pas trop tôt…
Et je dis cela bien sûr sans haine.. (la haine, c’est mal). Il me semble qu’elle a eu le temps de se tarir, largement dépassée par le poids des années et des combats, personnels et collectifs. Je n’en suis plus là. Mon combat est politique, inscrit dans la durée. je suis d’un âge qui m’a vu côtoyer cet immonde individu aux actualités nationales depuis des décennies, le voyant proférer les pires horreurs, accomplir les pires saloperies, sous l’œil si incroyablement complaisant des caméras d’alors….
…. et des petits producteurs de haine si tristement habituels d’aujourd’hui, qui ne savent jamais résister à l’appel de l’audimat facile, et de sa petite monnaie sonnante et trébuchante… :
Non, pas de haine. Mais combien cette mort là, souhaitée autrefois tant de fois (oui, je l’avoue, la haine entraîne la haine…. ), nous serait tout simplement un soulagement, au nom de notre commune humanité, justement. Nous voir débarrassés de sa haute toxicité sociétale, quel bonheur en effet ce serait.
Enfin. Pas trop tôt…
Et pourquoi donc, au nom de quelle absurde torsion rhétorique, ou de quelle abstraction argumentaire, devrai-je me taire sur toutes les horreurs que je l’ai vu proférer si longuement, durablement, interminablement, en toute impunité ?
Pourquoi diantre devrais-je faire profil bas, face à cette ignoble ordure raciste, cet immonde tortionnaire qui a pourtant pu couler quant à lui (contrairement à d’autres qu’il a humiliés et violentés en paroles comme en actes), des jours heureux dans un confort matériel incomparable avec celui du commun des mortels ?
Mais de qui ces pusillanimes là se moquent-ils, elles, exactement ? Pour qui roulent-ils/elles, précisément ?
Avoir de l’empathie pour un être aussi abject ? M’ enfin ! Comment cela est-il humainement possible, pour tout être normalement constitué, et surtout tout antifasciste digne de ce nom ? Afin de respecter sa mort, lui qui a si peu respecté notre vie, je devrais donc de toute bonne foi avec force spontanéité me recueillir et pleurer sur ce tortionnaire in-humaniste d’avantage assujetti à l’ISF qu’à la déclaration Universelle des droits humains ? Quelqu’un dont la vie et l’œuvre bien dégueulasse, exclusivement dévolues à la haine de son prochain, surtout quand il est juif, noir, arabe, musulman ou immigré, ont été si indubitablement toxiques pour l’ensemble de notre société, de manière si durable ?
Va falloir arrêter, là, l’illustration de la connerie… Un peu de bon sens, enfin, ne nuirait pas à la qualité de notre propos. J’en peux plus, de toute cette absurdité contre-productive. Faux que ça cesse. Quoi ? La bêtise radicale.
Nos ennemis fascistes n’ont pas nos pudeurs de gazelles…
sourceAlors, le jour venu…
¹ sur fond de macronisme triomphant qui en est lui-même si fortement synonyme