Il y a trois jours, la presse annonçait : « Cette fois, c’est décidé. La clinique Saint-Pierre va quitter Ottignies-LLN pour s’établir à Wavre, entre le Domaine du Blé et l’E411 ». Apparemment, plus un effet d’annonce qu’un réel projet, rien n’étant vraiment décidé. Ce qui m’a le plus étonné est justement de lire les réactions des « gens », non seulement comme si c’était fait, mais aussi comme si l’hôpital lui-même était déjà fait !
Plutôt que de se réjouir de la présence d’un hôpital moderne, ce fut plutôt la litanie des jérémiades : Comment peut-on installer un hôpital là où il n’y a pas de transport en commun ? On a déjà plein de problèmes de mobilité, avec l’hôpital à cet endroit, ça va être l’enfer ! Sans compter le bruit pour les patients coincés entre deux autoroutes, ni le laser de la boîte de nuit juste à côté ! etc.
Tout ça pour un hôpital qui – si le projet se concrétise – ouvrirait ses portes, si tout va bien, aux alentours de 2028 ! Qu’on me comprenne bien : les impacts d’un tel projet sur la mobilité, sur l’environnement, sur la santé… sont évidents, tant positivement que négativement. Dans le contexte d’une Région wallonne et d’une « ville » de Wavre qui visent avant tout à étendre leur potentiel purement économique en réduisant drastiquement leur potentiel social et environnemental, il est indispensable d’être particulièrement attentif au développement de ce projet.
Mais mon propos n’est pas là (ce qui me permettra peut-être de voir qui lit vraiment mes billets) ! Où allons-nous si les « gens » ne sont plus capables de prendre le recul nécessaire par rapport à une information ? Les réseaux sociaux ont introduit la possibilité de réagir immédiatement, sans trop réfléchir. Quelque part, c’est un bien parce que cela donne à tout un chacun l’opportunité de s’exprimer et de participer aux débats sociétaux. Mais si c’est pour dire tout et n’importe quoi, pas sûr que ce soit une avancée démocratique.
Que peut-on faire pour qu’il en soit autrement ? La question est importante, mais si la réponse l’est tout autant, il n’est pas évident de pouvoir l’apporter. Il faudrait pouvoir « éduquer » tout internaute qui se risque sur les réseaux sociaux. Mais comment faire ? Personnellement, je lutte par exemple contre toutes les « infox » (fake news) et autres canulars (hoax) que je vois fleurir chez mes « amis » facebookiens. J’ai souvent l’impression d’être alors perçu comme l’emmerdeur de service, mais bon, on ne se refait pas !
Si vous lisez ce billet et que vous avez de bonnes idées, n’hésitez pas à commenter, que ce soit ici-même ou sur Facebook… Comment quitter le monde de l’immédiateté ?