Le chien de mon fusil, exposition de Claire Maugeais à la Galerie Fernand Léger d'Ivry-sur-Seine (94)

Publié le 05 octobre 2018 par Onarretetout

Les villas, la ville sont des images sur lesquelles Claire Maugeais pose des signes, des mots, des chiffres.

Des chiffres, on nous en balance tout le temps, tous les jours, des milliards de milliards, sans qu’on arrive à les écrire, à les concevoir. Claire Maugeais a trouvé un moyen : écrire des mots avec des chiffres. Ce n’est pas la première mais voici comment elle écrit « milliard de milliard » : 128111180173 34 128111180173.

Quand elle écrit que « derrière une image il n’y a rien, simplement le blanc du papier », je vois quand même que, derrière les immeubles qu’elle photographie et dont elle découpe les fenêtres, on voit l’arrière des photographies et que cela produit un effet étrange de profondeur et de lumière.

Elle travaille le regard du spectateur, par exemple en répliquant les poteaux situés devant la galerie, elle les met en évidence quand on aurait tendance à ne plus les voir. Et les supports qu’elle utilise expriment aussi un point de vue : des serpillières pour accueillir les photographies de villas à Royan, des tapis ovales (comme des mandorles) en sisal pour accueillir les représentations de la ville de Shenzen.

Et, quand elle imagine coiffer une cheminée d’un chapeau pointu, je pense aux propositions pour « l’esprit de clocher » du Daily-Bul que vous pouvez retrouver ici.

Cliquer sur les photos pour les agrandir.