À peine retrouvé, voilà que le goût du vin de Bordeaux s'est empreint d'une grosse amertume. En pleines vendanges bordelaises, en plein "plan pauvreté" macronesque, Les raisins de la misère risquent d'être difficiles à avaler pour certains. Un ciel bien sombre sur des paysages supposés idylliques, que ce récit d'Ixchel Delaporte, documenté par 18 mois en immersion dans "le couloir de la pauvreté", traverse. Au pays du luxe et des grands crus classés. Ce couloir du luxe, un brin clinquant et surfait, se calque sur les mêmes limites géographiques que celui de la pauvreté de façon surprenante. Un paradoxe? Il faut croire que non.