L'ALCOOL est un ami très dangereux !

  Sans être alcoolique, je peux dire que je ne rechigne pas devant un (ou deux ...) bon verre de vin, et j'avoue que l'alcool m'a parfois permis de me désinhiber un peu quand j'étais plus jeune. Je sortais beaucoup dans les restos, les boîtes, les soirées les plus branchés de la ville. Il fallait toujours être au top ... la concurrence était très rude ... et moi je n'avais aucune confiance en moi, donc quelques verres à l'apéro me donnaient la force d'exister au milieu du groupe et surtout me donnait l'illusion d'être meilleure ... ! Et je sortais tous les soirs ... 
C'est bien ça le problème : si on ne fait pas attention, on peut finir par tomber dans l'enfer de l'alcoolisme parce qu'au début ça peut être une béquille de boire ... on se sent plus fort, plus beau, plus intelligent ... alors on finit par boire à toutes les heures de la journée, à boire seul ... et là c'est le bout de la route.
C'est ce qui est arrivé à mon oncle, le frère de ma mère, qui est devenu quasi-clochard, a perdu son job (il était informaticien dans une grosse boîte), passait ses journées dans les bars les plus pourris avec d'autres paumés comme lui ! A l'époque ma cousine avait une dizaine d'années et ça a duré jusqu'à ce qu'elle ait environ 20 ans. Lorsque son père se levait le matin, il était incapable de se raser sans avoir bu une quantité nécessaire pour calmer ses tremblements ... quand il rentrait le soir il était complètement ivre, d'une immense agressivité, il puait ; il lui arrivait fréquemment de tomber au milieu du salon devant ses enfants et sa femme : elle a finit par le quitter après de nombreuses années (je la comprends ! je ne sais pas si j'aurais pu endurer tout ce qu'elle a subi !). Ma cousine est partie vivre chez son petit ami et mon petit cousin a suivi sa mère.
Puis un jour mon oncle est tombé chez lui : fracture ouverte. Il a juste la force d'appeler les pompiers.
Il est hospitalisé d'urgence car le taux d'alcool qu'il a dans le sang est faramineux, et il finit par tomber dans le coma. Nous pensons tous que c'est la fin.
Au bout de quelques jours il se réveille et là le médecin lui explique qu'il a frôlé la mort de très près et que s'il retouche à l'alcool, c'est La Fin. La prise de conscience a été immédiate.
Voilà 10 ans que mon oncle n'a pas bu une goutte. Je ne sais pas comment s'est passé son sevrage, ni comment il gère tout ça aujourd'hui, mais aujourd'hui il est proche de ses enfants et voit grandir ses petits-enfants !!! Mais les séquelles sont indélébiles pour lui mais aussi pour tout son entourage.

Je n'aime pas cet homme pour d'autres raisons, mais j'ai du respect pour ce combat qu'il a mené et pour lequel il doit rester vigilant à chaque instant, je suppose ...

Dans l'article ci-dessous, on constate que l'on boit partout et à n'importe quel âge ...

  ARTICLE Le Courrier International par Claire Maupas : L'octogénaire s'apprêtait à prendre le ferry pour rentrer en Suède quand il s'est aperçu qu'il n'avait plus un sou en poche : il avait tout dépensé au bar. Passablement éméché, il a décidé de voler une barque et de franchir à la rame les 4 km séparant le Danemark de son voisin scandinave, un détroit à l'intense trafic maritime. Abruti d'alcool, le rameur n'a pas tardé à s'endormir au fond de son embarcation. Secouru par les gardes-côtes danois, il a été réexpédié en Suède par ferry. Les propriétaires de la barque ont décidé de ne pas porter plainte, rapporte le journal danois Politiken. Aller faire la fête au Danemark, pays moins restrictif que la Suède en matière d'alcool, est une tradition bien ancrée. C'est souvent ronds comme des queues de pelle que les Suédois reprennent le ferry pour rentrer au bercail.