Photo du ministère des Affaires étrangères de la République argentine
Dans son discours, il a été question de fermeture d'ambassades et de mesures d'efficacité établies sur le seul chiffre des exportations argentines, auquel cas des ambassades auprès du Saint-Siège et de l'ONU seraient inutiles. L'homme a dénoncé une vue à court-terme qui fait courir au pays le risque qu'il a déjà expérimenté : la réouverture d'ambassades après la crise de 2001 a coûté davantage que ce que leur fermeture avait permis d'économiser.
Il s'est fait vivement chapitré par le ministre, lui-même ancien ambassadeur reconnu comme un grand professionnel, qui a rappelé que le personnel diplomatique était très gâté pour ce qui est du niveau de salaire et des conditions de travail. Il y a, d'après le ministre, quelque impudeur à se plaindre quand 27% de la population nationale vit sous le seuil de pauvreté. Il n'en reste pas moins que les salaires n'ayant pas évolué, les diplomates argentins en poste à l'extérieur ont dû ressentir fortement la dévaluation du peso. Et puis, il reste le problème de la diminution des budgets de fonctionnement, ce qui est préoccupant dans un monde où il faut pouvoir tenir son rang. La prise de bec entre les deux hommes a été reprise dans la plupart des journaux. C'est dire si la situation tourne au cauchemar en Argentine où les chiffres officiels annoncent que l'inflation pour le mois de septembre a été de 7%.
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 lire l'entrefilet de La Prensa lire l'article de Clarín lire le communiqué, très factuel et discret, du ministère (qui a accompagné son bref texte de quatre photos montrant toute le ministre et très peu le personnel du ministère).