Un rédacteur qui ne rédige pas dans l'urgence, c'est un peu triste. Aussi lorsque vous recevez le mail un peu speed de l'attachée de presse surbookée d'un festival que vous estimez, vous y voyez un beau défi à relever. Saurez-vous, d'ici douze ou vingt-quatre heures max, exalter dans vos colonnes les qualités flagrantes du Crak Festival, ce rituel de rentrée des musiques dites de marge ?
Dites, combien de temps résisterez-vous à la métaphore narcotique, jamais très loin du clavier rock critic, ici quasi obligatoire ? Vu chez Gonzaï, tiens. Salut ! Saurez-vous bien dire que si " Unkino ", la proposition pour quatre projos 16 mm et 24 musiciens d'Étienne Caire et de l' ensemble Un vous fera probablement bien gamberger, le dub jeune de Low Jack vous rattrapera au vol pour mieux vous faire danser (ou l'inverse). Vous vous tortillerez un peu, vous verrez (la programmation complète ici).
Soulignerez-vous assez à quel point cette manifestation culturelle opère une rencontre entre des propositions parfois cryptiques mais souvent intéressantes et un lieu qui vaut lui-même vaut le détour ? C'est à l'église Saint-Merry. Vous y avez des souvenirs précieux. Buvettes bondées, pissotières peu enviables, foules un peu ivres, un peu sérieuses, dansantes ou compassées, plongées dans la pénombre, massées sous l'œil impavide d'un Christ qui en a vu d'autre et s'est pour toujours interdit de juger ; le black métal - allez - " occulte " d'Aluk Todolo, les œuvres orchestrales de Stephen O'Malley, le presque silence d'AMM... et sans doute bien d'autres tourments, mais laissons cela.
Et donc, si tu lis, entends ! Le Crak, ce sont les jeudi 20, vendredi 21 et samedi 22 septembre, et c'est tous les ans, à ces mêmes dates, à peu près, au moins jusqu'à la fin des temps, espérons-le...