Au petit déjeuner, j’ai découvert avec une certaine satisfaction toute personnelle que les amis de Paris Luttes Infos, relayés par La Horde, avaient consacré tout un article à recenser méticuleusement les affaires dans lesquelles les fachos hexagonaux avaient été pris la main sur la gâchette en possession, ou dans le cadre de trafics, d’armes. Cela est particulièrement préoccupant, en effet. Et dangereux à la fois pour les populations visées par la haine de ces gens là, comme pour nous autres, militants de la lutte antifasciste, qui devons veiller au quotidien à notre propre sécurité. D’où l’idée de plus en plus émergente, et urgente en nos rangs, face à cette radicalisation de l’extrême-droite, de la nécessité de construction d’une force de riposte populaire antifasciste, quelle qu’en soit la forme… et les outils.
Nombre des affaires recensées par Paris Luttes Infos, comme celle emblématique de Grégoire M., ont été évoquées également ici, sous la rubrique « terrorisme d’extrême droite« , puisqu’à mes yeux, c’est de cela dont il s’agit. On ne peut pas en brocarder un, celui de l’islamisme djihadiste radical, et vouloir lutter efficacement contre sans constater et s’opposer en effet tout aussi frontalement à l’autre, qui s’exerce et se développe en contre-réaction, et pourtant honteusement minimisé, y compris apr un ministre de l’intérieur en partance… (et c’est tant mieux ;).
Je suis tout à fait d’accord avec le cadre général de l’analyse de l’article de Paris Luttes Infos et de ses grandes lignes : celle d’une volonté de maillage du territoire par les verrues fascistes du Bastion Social et de ces agressions qu’ils génèrent systématiquement, ou celle d’une inquiétante proportion d’éléments d’extrême-droite au sein des forces de l’ordre (police, armée, gendarmerie, services de sécurité privés, qui se développent outrageusement), y compris chez de hauts gradés, au point que même la DGSI soit obligée de s’en préoccuper… Ce phénomène de l’entrisme de potentiels terroristes d’extrême-droite au sein des forces de sécurité nationale est d’ailleurs autrement plus sérieusement pris en compte en Allemagne qu’en fRance… Serait-ce parce qu’un cas célèbre (seulement outre-Rhin hélas) y a éveillé une vague d’émotion, jusqu’à la mise en œuvre d’une commission d’enquête parlementaire ? Faudra-t-il qu’il soit trop tard dans notre propre pays pour que les consciences s’éveillent pareillement face à cet ennemi intérieur ?
Sans parler du fait que, par delà cette extrême droite pure et dure, il y ait en ce moment, dans ce pays, tant de mauvais signaux….