Bon c’était plus intime, déjà parce que l’auteure écrivain, relieuse, ayant vécu à Prague, est une femme qui murmure et sourit à chaque personne des réponses. Certes nous étions moins nombreux parce que le samedi quand il fait beau les parisiens s’envolent mais chacun des présents nous avons eu envie d’acheter un deux ou trois livres, c’est étonnant, car on avait envie de n’en perdre aucune des histoires qu’elle a commencé à nous conter. En plus elle ne nous a rien caché de fa rédaction, de ses recherches, de son emploi du temps, des images se sont inscrites dans nos têtes de l'écrivain, et du bon déroulement de l'action pour rédiger chacun de ses livres : 4h par jour....J'en ai acheté deux Le Théâtre de Slavek et La relieuse du gué. Je vous tiens au courant du suivi... via Eva Alaville"Ce soir seulement (29/09/18) rencontre avec cette auteure passionnante et inspirée Anne Delaflotte Mehdevi dans la librairie Au plaisir des yeux, métro plaisance à 5mn, 120 rue Raymond Losserand Paris 14. Vous serez accueillis par Anne Guyot, une libraire impliquée, investie, au choix très sûr, aux bons conseils.
J'espère vous y voir ce soir..... Retour sur " La relieuse du gué" de Anne Delaflotte Mehdevi, éditions Gaïa, 268 pages, aussi sur ma page Eva Impressions littéraires: Voilà donc fini ce très joli livre aux pages roses étonnantes, de cette non moins étonnante auteure qui après avoir suivi des études de droit international et diplomatique, devient relieuse à Prague et écrivaine. Mathilde son héroïne lui ressemble donc énormément qui elle aussi, laisse le monde diplomatique derrière elle pour ouvrir un atelier de reliure dans un village de Dordogne. C'est son grand-père qui lui a appris le métier, cet allemand qui lors de la guerre avait déserté pour entrer dans la résistance et se maria à la fin du conflit avec une française. Merveilleuse description du métier de relieur, odeurs, toucher, vue des cuirs, des fibres de bois, de la feuille d'or, des pigments, qui accompagnent la jeune femme dans son quotidien avec autant de bonheur que les autres artisans cordonnier, boulanger, horloger..... La vie de province, la camaraderie et l'entraide sont les maîtres mots de cette existence simple.
Mais un matin dès l'aube un étrange personnage entre dans la boutique de Mathilde qu'elle ne pourra plus oublier. Elle va voir toute son existence chamboulée. Il lui remet un grand livre à restaurer pour le samedi suivant. En parcourant l'ouvrage relié étonnamment à l'allemande, elle s'extasie bientôt devant les gravures de forêts ou de ruines d'un ancien lieu de culte gallo-romain, un Fanum.... Dans la reliure une liste de noms est glissée. Entre les vers de Cyrano de Bergerac et les recherches liées au livre et au Fanum, Mathilde va prendre énormément de risques, mettant en danger son avenir .... Bientôt une nouvelle effroyable la laisse brisée, et..... Je vous laisse lire la suite. Puis vous pourrez enchaîner par "Le portefeuille rouge" suite des aventures de Mathilde, pour lequel j'ai déjà rédigé un retour.Retour sur " Le portefeuille rouge" de Anne Delaflotte Mehdevi, édité par Babel en 2017, 344 pages, aussi sur Eva Impressions littéraires :Anne Delaflotte Mehdevi a vécu pendant plusieurs années à Prague où elle était Relieur parallèlement à son travail d'écrivain. Elle a rédigé aussi La relieuse du gué qui précède ce tome, en 2008, Fugue en 2010 et Sanderling en 2013.
Toujours un immense plaisir de me replonger dans l'atmosphère des ateliers d'arts quels qu'ils soient, j'aime ces journées à la table pour créer, inventer, réparer et faire perdurer les traditions tout en innovant. Ce fut ma vie il y a longtemps, et j'ai toujours une grande joie à me mettre au travail pour créer un récital, l'écrire, le dessiner, décors et costumes compris. J'aime la journée en silence sans conscience du temps, tournée vers la naissance de la beauté intemporelle. J'aime la page blanche, l'odeur des livres et du papier, le crissement de la mine du crayon au fur et à mesure que l'idée surgit et se précise. Donc évidemment ce livre qui se déroule dans le monde merveilleux de la reliure mais qui évoque aussi le personnage énigmatique de Shakespeare, ne pouvait que me séduire.
Je ne suis pas déçue, il est vrai que je m'attendais à plus de description du métier lui-même, mais ce n'est pas vraiment le cas car le principal ressort de cette intrigue est le suspense. Astride Malinger relieur doreur célébrissime, aux sautes d'humeur déroutantes, entre un jour dans l'atelier de Mathilde. Son travail sur la restauration des papier a eu l'heur de plaire à cette femme acariâtre et difficile. Astride vient donc lui proposer une collaboration de quelques jours sur un ouvrage prestigieux . Piquée par la curiosité et par le besoin d'argent, elle accepte ce travail commun dans l'atelier de la virago pour un montant précis. Le secret doit être complet jusqu'à ce que le livre soit restauré et relié pour une mise en vente en fanfare chez Sotheby's. Mais le travail terminé au bout d'une semaine, Astride réserve une très mauvaise surprise à notre héroïne. Cependant celle-ci trouve alors une solution inattendue pour se sortir de ce mauvais pas et s'éloigner au plus vite de cette femme haïssable. Cette dernière accepte la proposition de Mathilde car elle a été incapable, pleine de morgue et de fatuité, de remarquer un détail exceptionnel qui n'a pas échappé à l'oeil et l'instinct de la jeune relieuse amoureuse de la littérature. Mathilde part donc avec sous le bras un portefeuille rouge au contenu bien mystérieux. Soudainement sa trajectoire va être déviée l'obligeant à affronter des dangers, mais lui réservant aussi de grandes joies. Comment tout ceci va se terminer ? Quelle sera la réaction de Astride ? Que contient le portfolio en cuir du XVIIE siècle ? Bientôt le retour sur La relieuse du gué...."