Nous rêvions juste de liberté de Henri Loevenbruck

Par Karline05
nous rêvions juste de liberté henri loevenbruck j'ai lu thriller
éditeur : J'ai lu date de parution : 29 mars 2017384 pages prix : 7.90 €

« Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté. » Ce rêve, la bande d'Hugo va l'exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l'indépendance et l'amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paie cher. Nous rêvions juste de liberté réussit le tour de force d'être à la fois un roman initiatique, une fable sur l'amitié en même temps que le récit d'une aventure. Avec ce livre d'un nouveau genre, Henri Lœvenbruck met toute la vitalité de son écriture au service de ce road-movie fraternel et exalté.
Comment faire une chronique objective de ce récit alors que j’ai en encore l’âme et l’estomac tout retournés. Cette livre fige les mâchoires et la gorge dès les premières pages. Quatre gamins qui vivent dans un environnement post-industriel sinistre où les coups de poings sont les outils de l’honneur qu’ils veulent conserver à tout prix. Nous évoluons, dans le carnet un,avec la bande à Freddy comme ils disent, à travers les yeux d’Hugo,on partage leurs colères, leurs frustrations, leurs similitudes, leurs chemins de traverse, leur innommable amitié. Quatre gamins isolés, arrogants, paumés qui reprennent envie et espoir juste à être ensemble, à parler de rock, à jouer les caïds. Une amitié aveugle, bouleversante, intense. Et puis, commence le parcours retraçant la vie d’un clan, l’histoire d’une époque faite d’honneur, de loyauté et de respect dans une roulotte, un garage, un centre de détention. Freddy,Alex ,Oscar et Hugo, dit Bohem, sont inoubliables tant par leurs singularités que  par leurs points communs. Séparés ou ensemble on tremble pour eux et on s’identifie à l’un ou à l’autre, pour des raisons différentes. Une sacrée bande de motards qui bouffe la route et la liberté. La partie deux, celle de la construction de leur « MC » est plus violente, irrévérencieuse, une vraie descente aux enfers. Intense et dure. Avec des bonnes et des mauvaises rencontres, des drames et des joies presque indécentes.Le carnet trois clôture cette histoire intense de la manière la plus invraisemblable que j’ai pu lire. Un final à la hauteur de tout le récit. Intense et bouleversant.

En bref: C’était mon premier roman qui traite des bikers et c’est une merveilleuse découverte. Un monde à part complet et complexe. C’est n’est pas tant l’histoire des deux roues mais bien celle d’une communauté incroyable et attachante. C’est terriblement bien mal écrit, « bon sang », on est imprégné, tant le style de l’auteur est brut, précis et tranchant. Tellement bouleversant que j’ai du mal à envisager une autre lecture de suite, tant le récit génère la loyauté et le respect. J’en garde des épingles dans la gorge et les doigts qui piquent de refermer le récit. Les mots de l’auteur et ses personnages font faire des ricochets longtemps dans mon âme. J’ai pris un coup de poing monumental.. on lit quoi après ça ?NOTE: 10/10Retrouvez l'auteur sur Goodreads et Facebook D'autres avis sur Livraddict, Booknode et Goodreads