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Célébrer les couleurs

Par Carmenrob

Aujourd’hui, il fait un temps magnifique sur la Côte-de-Beaupré. Le ciel est bleu, la lumière vibrante. La montagne flambe dans ses couleurs d’automne. Recluse depuis une semaine, je décide de laisser tomber ma natation quotidienne et d’aller fouler les feuilles odorantes.

Où aller? Ma recherche sur internet me dirige vers le mont Sainte-Anne où de nombreuses pistes appellent les randonneurs. C’est payant, mais simple et accessible.

Arrêt à la billetterie. C’est 10 $ (j’avais lu 8,60 $ sur le site…) Mais on ne va pas chipoter. Va pour le 10 $ et pour la belle grosse pomme rouge offerte à la sortie (à ce prix là…). Avec mon plan en main, l’explication sommaire de la préposée et mon légendaire sens de l’orientation, je me mets en frais de chercher le départ du sentier… Je me retrouve cependant sur une piste de vélo de montagne, priant pour qu’un des cow-boys qui la fréquente de me rentre pas dans les jambes. Je reviens donc vivement sur mes pas et m’informe à deux jeunes filles qui m’alignent enfin. 10 minutes pour trouver mon départ…

J’ai bien sûr choisi la randonnée identifiée comme étant facile selon le plan (la Pichard, les enfants, ça vous dit quelque chose?). Encore une chance, car je souffle comme une baleine et je sue à grosses gouttes. Afin de camoufler mon halètement aux groupes descendants que je croise occasionnellement, je sors mon portable et prends quelques photos. On a son petit orgueil, après tout.

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Tout en poursuivant tant bien que mal mon ascension (les montées du lac Pattu, Maurice, mais en continu), je commence à me dire que je trouve décevant le panorama qui s’offre à moi. Le sentier est large comme une piste de ski (s’en est justement une) et peu coloré. Je m’étais imaginée me baladant sous la canopée flamboyante, je me traîne dans une piste boueuse. Le mieux que je peux faire est de me retourner. J’ai alors une tranche de vue sur l’île d’Orléans et la rive sud.

Célébrer les couleurs
Je tiens bon. Il faut bien que j’en aie pour mon 10 $. Pourtant, à la vue d’une portion plus raide de la montée, je vire les talons. J’étais peut-être tout près du point de vue promis par le plan. Qu’il aille au diable. J’entreprends donc la descente qui provoque rapidement une sensation de brûlure dans les cuisses et les genoux. Demain, je sens que je devrai entièrement m’en remettre à mes bras pour nager.

Entre l’image mentale et la réalité, il y a parfois des gap aussi large qu’une piste de ski. Mais rien n’est jamais entièrement négatif. J’aurai quand même brûlé quelques calories et fait travailler mon palpitant.


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