Du site Néon : Les cloisons se dressent sur la planète, marquant les frontières, séparant les populations. Mais pourquoi mettons-nous autant d’énergie à nous emmurer ?
Ainsi, le Brésil a déclaré en 2013 vouloir créer un « mur virtuel », sous contrôle de drones et de satellites, le long de ses 15 000 kilomètres de frontière, mais il ne paraît pas près de voir le jour. L’Europe n’est pas en reste, et semble même au cœur de la dynamique. Slovénie/Croatie, Macédoine/Grèce, Hongrie/Serbie, Autriche/Italie… : les projets foisonnent. Hormis les mouvements anarchistes No Border et le pape, peu de voix s’y opposent. A Calais, Chypre et en Estonie, nous avons sondé trois murs. Et les hommes qui les entourent.
A Nicosie, le plus vieux mur d’Europe !
« A l’école, on n’apprend qu’une seule version de l’histoire. Je n’avais pas peur des Turcs en tant qu’individus mais j’avais peur des Turcs dans leur ensemble. »
Nicosie, la capitale de Chypre, est coupée depuis 1974 par la « ligne verte » tracée par les Nations unies à la suite de l’invasion par l’armée turque de la partie nord du territoire, après que la Grèce a tenté de forcer son annexion. Plus de quarante ans après, la ligne est toujours là, gardée par les Casques bleus. Les jeunes générations ont toujours connu la séparation. « Les murs nous deviennent familiers.
Calais, de la jungle au mur !
Les premiers grillages apparaissent dès le quai de la gare de Fréthun, la gare TGV à dix kilomètres de Calais, à côté de celle de Coquelles où l’Eurostar disparaît sous terre. Des grilles de fer se dressent vers le ciel gris. Elles s’étendent sur des dizaines de kilomètres. Ici autour des rails, plus loin le long de la rocade. La jungle de Calais a été of ficiellement démantelée en octobre, avec 6 500 personnes évacuées d’un terrain marécageux vers les 280 centres répartis dans l’Hexagone. Quelques mois plus tard, la muraille a été achevée.
Peut-on imaginer un monde sans murs ?
Il faudrait un changement global de paradigme. La notion de contrôle des frontières est à la base de la souveraineté étatique. Certains anthropologues appellent cela un « invariant biosocial » : une communauté ne peut pas se dé finir sans faire référence à une limite. La frontière est constitutive du groupe ethnique ou d’une identité. Au Moyen Age, la frontière, c’est le front, le lieu de rencontre de l’ennemi. A l’époque moderne, c’est le lieu de rencontre des souverainetés étatiques. C’est pour cela que s’opposer aux frontières, à la façon des No Border, c’est s’opposer au postulat sur lequel est construit le monde actuel¨... ( Voir l`article au complet )
https://www.neonmag.fr/calais-chypre-estonie-les-murs-envahissent-peu-peu-notre-planete-508811.html
Pégé
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