aux parois d’abrupte et lisse porcelaine ses pieds commencent
à fondre ses mains tentent en vain de s'accrocher à ma cuiller
mais ne le peuvent je vois ses lèvres s’arrondir essayer d’articuler
un son mais rien ne me parvient seul un sourire contrarié seules
ces lèvres rouges flottant encore un peu à la surface toute noire…
son corps entier a disparu il ne reste au fond de ma tasse de café
posés sur quelques grains de sucre que deux ravissants
et tout petits souliers la boucle d’argent de la ceinture de sa robe
et dans mon cœur le souvenir de ce visage naufragé
le rouge cerise de ces lèvres dans la noirceur de mon café…