Histoire, écrite par un érudit qui, à force de lire des textes anciens, s'est mis à en écrire. Ce qui m'a frappé, mais qui n'a frappé personne d'autre apparemment, c'est à quel point cela fait penser à la guerre de 40. Après une première défaite, les forces de la nuit assaillent à nouveau l'humanité. Et celles-ci sont détruites par quelques valeureux qui s'infiltrent sur leur territoire. Quant aux Hobbits, ils ressemblent fort aux Anglais des campagnes, d'avant guerre. Ce sont eux, quoique pacifiques et inexpérimentés, qui vont porter le coup fatal à l'ennemi.
Plus qu'un roman d'écrivain, c'est l'oeuvre d'une vie, je crois. En effet, l'auteur n'est pas parvenu à achever ses livres ultérieurs. Ce qui semble signifier qu'il cherchait autre chose qu'à écrire pour le public.
La force du livre, c'est sa galerie de personnages, et le parcours qu'il raconte. Mille pages de surprises toujours renouvelées. Quant à la fin, elle me semble tomber comme un cheveu sur la soupe. (Mais elle m'a fait penser aux Schtroumpfs de ma jeunesse, avec leur sorcier.)
Bien que je l'ai mieux aimé que les films qui en ont été tirés, j'y ai retrouvé ce qui m'est désagréable dans les romans de "fantaisie". Mais quoi ? Quelque-chose qui me semble facile et faux ? Et qui vient de très loin dans la littérature anglaise ? Un aspect de la culture anglaise ? A analyser ?