Bumboat comportera dix épisodes qui seront publiés tous les vendredis pendant dix semaines. Aujourd’hui, troisième étape : « Clarke Quay. »
Singapour s’est historiquement développée autour de sa rivière, la Singapore River : c’est là que vivaient les pirates avant l’arrivée de Thomas Stamford Raffles en 1819, c’est là que les colons britanniques établirent leur port. La rivière servait de chenal, et les quais d’entrepôts pour les bateaux en réparation ou les marchandises. Après que le port, dont l’activité s’accroissait sans cesse, eut été déplacé sur les côtes extérieures de l’île, la rivière devint une voie commerciale saturée de jonques, extrêmement polluée.
Dans les années 1980, le plan d’assainissement qui la nettoya la vida de ses bateaux : ne voguent plus aujourd’hui sur la Singapore River que les équivalents locaux de nos bateaux-mouches, promenant les visiteurs jusqu’aux nouveaux terre-pleins récemment gagnés sur la mer. Ces bateaux touristiques ont gardé le nom des embarcations utilisées jadis par les chiffonniers (et autres récupérateurs d’objets), voguant sur la rivière chargés de choses inutiles ou en attente d’une seconde vie : « bumboat ».
Pirates ou colons, chiffonniers ou touristes, nous proposons aux lecteurs de Poezibao une croisière le long de la Singapore River, en dix étapes, sur notre bumboat. Écrit en juin 2018 par Pierre Vinclair, ce long poème a été malicieusement annoté pendant l’été par sa complice Claire Tching, doctorante en histoire de la littérature singapourienne et contributrice de la revue Catastrophes.
Ouvrir le troisième épisode du feuilleton Bumboat en cliquant sur ce lien.
On peut se reporter sur le plan (cliquer sur l’image) pour suivre les pérégrinations du bumboat.
Et en cliquant sur « feuilleton » dans la colonne de droite, sur le site, accéder directement aux épisodes précédents.