Violences sexuelles en RDC : Traumatismes physique, psychologique et social

Publié le 27 septembre 2018 par Frédéric Joli


Les violences sexuelles, au-delà des conséquences physiques et psychologiques terrifiantes, MST, grossesses non désirées, dommages physiques irréversibles, effondrement psychique, stress post traumatique, culpabilité, condamnent aussi socialement les victimes à l’égard de leur communauté.

Dans le Sud-Kivu à l’est de la RDC, face à l’exclusion, au rejet, le CICR soutient 12 maisons d’écoute ainsi qu’un réseau d’agents psycho sociaux et de « sensibilisateurs » chargés de faire le lien avec les communautés, les responsables de villages et les services de santé. Ce maillage a pour but d’atténuer l’exclusion de ces femmes devenues souvent parias.

En 2017, les maisons d’écoute (*) supervisées par des psychologues CICR ont pris en charge 2175 victimes de violences et assuré près de 3000 sensibilisations dans les communautés.

(*) Parmi les personnes qui se sont présentées dans les maisons d’écoutes, 88 % étaient des femmes ou des filles. 54% des victimes de violences sexuelles ont consulté la ME dans les 72h permettant une prise en charge médicale efficace.