Giacometti au Musée Maillol

Publié le 26 septembre 2018 par Onarretetout

Bien sûr, il y a du plaisir à voir des oeuvres de Giacometti, à entendre sa voix. Mais ici, la démarche me paraît éloignée de ce que j’attends des sculptures de Giacometti : tout est trop blanc, trop propre, trop organisé et ne me semble pas rendre compte des tentatives toujours renouvelées, des tâtonnements, de la main de l’artiste. Certes, le rapprochement d’oeuvres d’autres sculpteurs montre la proximité et l’originalité des uns et des autres. Et puis ?

« Froide catacombe d’objets sous vide, célébrations d’objets irréels, on a déjà largement fait le procès du musée et de son instinct de mort. C’est un procès sans fin. Parce que les musées ne désemplissent pas. Et que c’est précisément ce qu’on vient y chercher. L’irréalité du musée est ce qui fascine le plus les foules contemporaines. Encore mieux que le Net, puisque l’irréalité s’y ouvre en trois dimensions. Le musée est l’endroit au monde parfait pour vivre dans l’ère du faux. » (Jean-Luc Hennig - Beauté de la poussière)

Ici, j’ai surtout apprécié les ombres et de retrouver la Feuille de Germaine Richier.