Toujours impressionnés par le style graphique et l'histoire glauque au possible de The Sinner, la saison 2, bien que très réussie, s'est montrée un peu superflue en comparaison de la première saison.
Performance indiscutable. Le détective Ambrose continue de suivre de prêt l'affaire du (très) jeune tueur. En s'enfonçant dans la psyché enfantine, The Sinner frappe encore un grand coup en insistant là où ça fait mal. L'intrigue, ultra dérangeante, ne cesse d'ouvrir les portes des tabous liés à l'adoption, aux traumatismes de l'enfance et aux cauchemars devenus réalité. Accompagné de la performance hallucinante de Bill Pullman, totalement investi dans son rôle de flic blessé, c'est Carrie Coon qui livre ici l'une de ses meilleures interprétations où son personnage de mère attentionnée se mêle terriblement avec celui de gourou d'une secte religieuse. Ajoute à ça une imagerie fortement contrastée et très lancinante, où la caméra accompagne un fil narratif doucereusement " malaisant ", avec des gros plans déformés par les longues focales. Pas de doute, la série s'affirme comme un maître du thriller aseptisé.
Famille d'accueil. Sauf que cette saison 2 de The Sinner peine à sortir de l'ombre de la révélation qu'était la première. On souffre d'un manque d'empathie pour les protagonistes gravitant autour de Pullman. L'affaire n'est plus aussi intéressante et surtout, la résolution de cette nouvelle enquête semble inutilement compliquée pour un final bien loin des révélations précédentes. Trop long, trop mou, le rythme haletant n'est plus là et les enjeux terribles non plus. C'est beau, c'est bien, mais il manque ce petit quelque chose de mind-blowing, cette sensation de se prendre une grosse baffe. On se contentera d'une petite pichenette alléchante, mais c'est bien tout.
La saison 2 de The Sinner est disponible sur USA Network.
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