Partenaire depuis quelques années maintenant avec les éditions MxM Bookmark et de la collection Infinity et à l'occasion de leur grosse opération de petits prix en septembre #Lafrenchtouche, Un brin de lecture a eu la chance de faire une petite interview de l'auteure Lily Haime (Lily R Davis ). Vous voulez en savoir plus ? C'est parti !!! Bonjour Lily, voici quelques petites questions pour le Blog Un brin de lecture. Merci pour votre gentillesse. Plusieurs de vos romans font partis de mes livres préférés. Merci pour les moments que je passe grâce à vos livres. Parfois dur mais toujours émouvant, le MM grâce vous prend toute sa saveur. Je vais commencer par dire merci beaucoup pour ces beaux compliments qui me vont droit au cœur. Merci, merci !!1. Qu’est-ce que vous aimez dans l’écriture ? Est-elle nécessaire à votre épanouissement personnel ?J’aime la liberté que les mots procurent. Et le nombre de mondes qu’elle crée. C’est comme vivre perpétuellement dans un endroit magique où vous avez des centaines de portes à votre disposition. Et si vous en ouvrez une, vous pouvez tout y faire et tout y inventer. Il n’y a plus aucune limite, à part celle que votre imagination vous impose. Il est impossible de s’ennuyer quand vous vous lancez dans une histoire et je crois que ça a toujours été nécessaire à mon équilibre. Ça fait partie de moi, de ma façon d’être heureuse. Ça m’a permis de trouver de la force parfois, du calme à d’autres. Je crois qu’on a tous un endroit où lâcher prise. Moi, c’est quand je me pose derrière mon ordinateur. J’ouvre une porte de plus… 2. Avez-vous commencé à écrire enfant ou plus tard ?J’ai commencé enfant. Je n’ai pas de souvenirs où je n’aurais pas un cahier où griffonner quelques mots. 3. Une histoire a-t-elle été votre déclic pour l’écriture ?Le déclic reste sans contexte les poèmes de ma mère. Ce sont eux qui m’ont inspirée et je voulais découvrir ce qu’ils cachaient, leurs secrets. C’est à ce moment-là que tout est devenu plus… plus important, plus fort… Parce que j’ai commencé à comprendre ce qu’on pouvait distiller entre les lignes. 4. Utilisez-vous votre expérience personnelle pour écrire ?Dans toutes mes histoires… C’est plus présent dans certains romans que dans d’autres, mais chaque fois, je laisse un morceau de moi.5. Le métier d’écrivain est-il le seul que vous exercez ?Plus ou moins… Disons que j’ai eu la chance de pouvoir aménager mon temps lorsque l’écriture a pris une place plus importante. 6. Avez-vous des tics ou des trucs pour pouvoir écrire (par exemple une tasse de thé) ?La musique est très importante pour moi. J’ai une playlist pour chaque roman, mais un morceau en particulier se détache. Je ne sais pas pourquoi, le texte de la chanson n’a pas forcément de rapport avec l’histoire, d'ailleurs. Par exemple, si je pense à Ainsi Battent Les Cœurs Amoureux, je pense aussitôt à « Fountain » de Demira. Si je pense aux Roses Cherokees, je pense à « I Ain’t The One » de Spoon, pour le Tome 1 et à « Speed The Collapse » de Métric, pour le tome 2. Et ainsi de suite pour tous mes romans… 7. Écrivez-vous au petit bonheur la chance ou au contraire un planning s’impose-t-il pour être dans les délais ? L’un et l’autre sont vrais. Tout dépend de l’histoire, de la deadline, des obligations éditoriales, de mes propres exigences… L’écriture d’un roman c’est une partition, il faut s’accorder avec tout le monde pour bien y réussir. 8. Comment vous vient l’inspiration ?L’inspiration est partout. Dans tout ce que l’on voit, dans tout ce que l’on entend, dans tout ce que l’on ressent. Parfois, ça nait d’un petit rien ; de quelque chose qui peut paraitre banal ; un coucher de soleil, une journée de pluie, quelques mots échangés le matin en buvant un café… Parfois, c’est une rencontre, c’est une situation, c’est une joie, un drame. La vie… La vie est inspirante.9. Quelle est votre plus grande peur d’auteure ?Ma plus grande peur, c’est de ne pas réussir à faire encore mieux, à donner encore plus de moi. À chaque fin d’histoire, je me dis « Et si je n’arrivais pas à faire plus que ça et si c’était mon point final ? » La crainte de ne plus savoir toucher les gens me poursuit souvent. 10. Vous avez déjà eu une écriture à quatre mains. L’expérience vous a plu ? Vous aimeriez recommencer ? Voire nous donner la suite ^^C’est une expérience particulière, dans le sens où c’est beaucoup plus simple qu’écrire seule et, en même temps, beaucoup plus compliqué. C’est comme dans un couple, il faut faire des compromis, certains qu’on est prêt à faire, d’autres qu’on refuse de faire… Mais finalement on est heureux de l’histoire, de ce qu’on aura su mettre en commun. Avec Rohan, nous espérons sortir le tome 2 et le tome 3 de Smoke & Mirrors (anciennement Les Nébuleux) en 2019. 11. Vous êtes auteure à la fois de romance M/M mais aussi M/F. Qu’est-ce qui vous attire dans ces deux genres ? Pas de préférence, je suppose ?J’ai choisi le MM, par militantisme. Mais, en toute honnêteté, je n’aime pas catégoriser. Le MM, le MF, c’est aussi « limiter » les romans à un couple. Et je pense que ça devrait dépasser ça. Nous écrivons de la romance, du suspense, de l’historique, de la bit-lit, de la fantasy, de l’anticipation, etc… L’amour est important, évidemment, mais l’amour n’a pas de genre… Pour le reste, tout dépend de la beauté de l’histoire. De son originalité. De la curiosité. De ce qu’on saura mettre dedans et qui fera écho dans le cœur de nos lecteurs. 12. Et en parlant de genre, vous êtes une auteure qui diversifie les genres à chaque sortie de roman (historique, contemporain, policier). Un genre a-t-il votre préférence ? J’avoue avoir eu un coup de foudre pour l’historique. J’ai toujours aimé l’histoire et toujours eu peur de « l’écrire ». J’ai finalement réussi à me lancer et, depuis, j’ai envie de l’explorer. J’aime la dynamique du passé, et tout ce qu’on apprend au détour de la fiction. 13. La différence (de religion, de culture, de milieu social) est un thème qui est souvent abordé dans vos romans. Est-ce important pour vous de traiter ce sujet ?C’est même essentiel pour moi. Montrer des personnages qui viennent d’univers, de milieu, de pays différents. C’est aussi montrer que la tolérance c’est accepter l’autre dans son ensemble. Je prie un autre Dieu, je crois en d’autres valeurs, je viens d’un pays dont tu ignores tout, j’aime différemment… Nous n’avons rien en commun et pourtant si je fais l’effort de te regarder, je pourrais sans doute commencer à te comprendre… C’est un message universel, sans limites. 14. Quel est votre roman préféré parmi les vôtres ? Le choix horrible à faire ^^C’est toujours la même réponse que je donne 😊 Je les aime tous autant, et je serais incapable de choisir. Même si j’ai une affection particulière pour Mathias, parce que les personnages sont inspirés de mes amis de lycée. 15. Quel a été le roman le plus difficile à écrire ?Il y en a trois qui ont été particulièrement difficiles à écrire : Abysses. À l’Ombre de Nos Secrets. Et Ainsi Battent Les Cœurs Amoureux. 16. Vos personnages ont souvent été heurtés par la vie. L’écriture doit donc être éprouvante. Comme vivez-vous l’écriture d’une histoire aussi dure qu’ « A l’ombre de nos secrets » par exemple ?C’est difficile parce qu’il faut rester très proche de nos personnages pour pouvoir décrire l’horreur, pour essayer de la communiquer, pour que ça reste « vrai »… Donc on ne peut pas se préserver, on plonge avec eux et ça fait mal. C’est une sensation difficile à expliquer, parce que ce n’est pas nous qui sommes blessés, que c’est de la fiction. Et pourtant… Pablo Picasso disait, « Tout ce qui peut être imaginé est réel ». Il avait raison, lorsque vous « imaginez », que vous écrivez il n’y a plus de frontière entre la fiction et la réalité. Si c’est dur alors, l’espace d’un moment, vous l’endurez. 17. D’ailleurs, vos personnages en font-ils parfois qu’à leur tête comme disent certains auteurs ou au contraire vous suivez toujours le cours de votre trame ?C’est très rare – pour ne pas dire exceptionnel – que je suive une trame définie. Souvent, je la change une bonne dizaine de fois et parfois même je finis par l’abandonner. La trame elle est d’abord là pour aider à visualiser l’histoire, pour aider l’intrigue. Mais il m’est arrivé qu’elle me freine. Lorsque ça arrive, je m’en débarrasse et je pars en roue libre avec mes personnages. 18. L’amour que vous décrivez est intense et souvent implacable. C’est comme ça que vous voyez l’amour ? C’est comme ça que j’aime le lire en tout cas Intense et implacable, ce sont des mots que j’aurais pu choisir. Effectivement, c’est ainsi que je ressens l’amour. Chaque fois que j’essaie de faire quelque chose de plus doux, je me laisse rattraper par cette drôle de folie et cette petite voix qui me souffle à l’oreille « ça doit être plus fort que ça. C’est forcément plus fort. » L’amour ne peut pas être tiède, ou fade. Il doit exploser, tout chambouler, tout révolutionner. J’aime cette idée. Et je la défends, même. 😊 19. Le contact avec vos lecteurs est important pour vous ? Les retours sur vos romans sont-ils importants pour vous ?Même si je suis très discrète sur les réseaux sociaux, j’aime discuter avec mes lecteurs en MP. J’aime qu’ils viennent me poser des questions, m’offrir leurs retours ou leurs critiques, me demander si je vais bien, si j’avance bien, si j’ai d’autres projets. J’adore ces relations, ces affections, qui nous lient tous autour d’une histoire. Chacun ressent différemment et je trouve ça formidable de pouvoir en parler.20. Écrivez-vous pour vous ou pour les lecteurs ?J’écris d’abord pour moi. Je suis quelqu’un de très critique, qui retravaille ses histoires tout le temps, qui les remodèle, qui ajoute, qui supprime, qui recommence… Je dois aimer cette histoire, m’y investir comme si j’écrivais le roman qui m’a manqué quand j’étais plus jeune ou la semaine dernière lorsque je faisais le tour de la librairie… Au départ, elle n’est qu’à moi. Je deviens auteur, lecteur, critique, correcteur… Ensuite, je la perds, dans un sens. Elle appartient aussi aux autres…21. Un petit scoop sur votre prochaine histoire ? Une suite ou une nouvelle histoire ?Je pense que je suis prête pour me lancer dans une trilogie anticipative qui me tient réellement à cœur. Je vous en dis plus très vite. 22. Et pour finir, si vous étiez un pêché ?Je serais sans doute un mélange de gourmandise, de paresse, de luxure et d’envie. 😊Un énorme merci à Lily Haime pour sa franchise et sa gentillesse et aux éditions MxM Bookmark pour cette jolie rencontre virtuelle .