Salut mes chats,
Aujourd’hui, c’est un article un peu différent que je publie. Dans le cadre du #Défi30joursBetilami, c’était l’occasion d’écrire une lettre à quelqu’un, pour lui dire à quel point on l’aime. Personnellement, ça m’a inspirée bien d’autres choses. Bonne lecture !
Très chère moi,
C’est les larmes aux yeux et les mots se bousculant sur mon clavier que je te choisis toi, comme destinataire de cette lettre. Comme tu t’en doutes, le mois de septembre 2018 a été très intense pour moi et de nombreux souvenirs ont refait surface. Je me suis rappelée de cette petite fille qui ne trouvait pas sa place, qui a toujours voulu qu’on l’aime, qui a subi le rejet à de trop nombreuses reprises. Aujourd’hui, je voudrais te montrer le positif dans tout ça, je voudrais te dire que rien n’est immuable et que tout s’arrange toujours.
A grandes qualités, grands défauts.
Tout d’abord, je ne peux que rire quand je vois ta tête sur cette photo avec le Père Noël : il m’arrive de faire encore la même parfois. Mais ce que je vois surtout, c’est que c’était plus important pour Maman que cette photo soit faite que pour toi et tu n’as pas hésité à – presque – mettre de côté tes sentiments pour faire plaisir aux autres. Et ça, c’est encore aujourd’hui une de tes grandes qualités. Cependant, tu apprendras qu’il faut contrebalancer ce côté altruiste pour ne pas te faire marcher dessus et que les autres en profitent parce que « tu es trop gentille ». Tu n’es pas trop gentille, ce sont les autres qui sont méchants en abusant de ton côté candide et naïf. Ne l’oublie pas.
Si tu disparaissais, ton absence serait remarquée.
Je sais que la vie te fera des coups durs, que tu ne te sentiras jamais à ta place : une étrangère dans ta propre famille. Tu n’as pas la chance d’être aussi jolie que ta sœur, ni d’être aussi bûcheuse qu’elle. Tu n’as pas le sens de l’humour de ton frère, ni sa douceur sans limite. Tu les as enviés toute ta vie, en ne voyant que tes défauts et tes complexes et pourtant, tu as toi aussi des qualités qui te sont propres. Ta gentillesse, ta bienveillance et ta loyauté ont toujours été avec toi. Et quoi que tu puisses en dire, elles t’ont appris un précepte très important : tu ne peux compter que sur toi-même. Tu trouves ça négatif? Laisses-moi te montrer en quoi ça peut être positif.
Toi, il a toujours été question que de toi.
En 28 ans, nous avons eu de nombreux amis, qui sont parfois encore dans notre vie, d’autres plus éloignés et certains rayés de la carte. A chaque coup dur, le tri se fait encore plus et il ne nous reste maintenant que quelques rares élus fiables, drôles et loyaux qui se compte sur les doigts des mains. A chaque crasse qu’on t’a fait, tu as pleuré en te disant que tu ne pouvais compter que sur toi-même. Et c’est ça que je trouve beau maintenant : tu es la seule personne en qui tu peux avoir une confiance absolue, tu es la seule personne qui ne voit que ton propre intérêt et qui est prête à se battre pour toi, tu es la seule personne qui t’aidera à te relever des coups durs, tu es la seule personne avec qui tu passeras toute ta vie. Alors arrêtes de te mépriser, dévaloriser, dénigrer : les autres et leurs jugements le font pour toi !. Arrêtes de te faire du mal : la vie est déjà assez difficile comme ça, pas besoin de te mettre des bâtons dans les roues en plus ! Arrêtes de croire que tu es un monstre et que les personnes qui te sont chères n’aiment que ton masque : dès que tu accepteras de te dévoiler, d’être la personne que tu es et dois être, tu connaîtras enfin un véritable amour avec et envers les autres.
Si parfois, tu te sens rêveuse et à des années lumières du monde réel,
Enfin gardes cette différence qui fait de toi le vilain petit canard : ce n’est pas parce que la majorité pense quelque chose, qu’elle a forcément raison. Tu es entière, il n’y a pas de demi-mesure avec toi. Tu apprendras à mettre de l’eau dans ton vin avec l’âge, mais certaines choses ne disparaissent jamais vraiment et tant mieux. Tu te heurtes à ce monde cruel avec ton regard d’enfant et le pessimisme d’une grande personne. Et pourtant, plus que jamais aujourd’hui, j’ai besoin de voir l’émerveillement grâce à tes yeux, j’ai besoin de ta compassion pour aller au bout de ma démarche végane (que tu avais bien entamé jusqu’à ce qu’on cède à la pression de la société), j’ai besoin de ta capacité à t’évader dans un livre ou dans ton monde pour survivre au monde réel. J’ai besoin de me rappeler de l’enfant que j’étais pour devenir une adulte dont je serais fière.
Je te fais la promesse aujourd’hui de te chérir dans mon cœur et ne pas oublier cette petite fille de 4 ans, qui, derrière son sourire, cache une grande peur d’être rejetée et je ferais tout pour ne pas te rejeter encore.
Je t’embrasse,
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