Dernière ligne droite pour Veronica Mars après une deuxième saison qui a connu des hauts et des bas. Et ce premier épisode de la saison 3 permet de relancer la série sur de bonnes bases. Un ton plus sombre, un rythme peut-être moins effréné et un traitement des intrigues correct. Voilà ce que nous réservent les scénaristes pour ce premier épisode. Alors il faut savoir que de 1) la série passe sur la CW (après deux ans diffusée sur la chaîne câblée UPN) et de 2) les personnages passent à l'université. Ce sera donc la saison de tous les dangers mais ce qui paraît à première vue dans cet épisode et qui est positif: du changement. La série en avait besoin et ça fait plaisir de partir sur quelque chose de frais, un peu plus foncé mais ce season premiere est un bol d'air frais et se suit agréablement sans problème.
Université. Changement d'environnement. Certes on sent un peu l'aspect nostalgique derrière (qui se transmet même un peu à travers l'interprétation des acteurs ou c'est peut-être simplement une impression) et globalement, l'épisode fonctionne bien sur ce point-là. Toutes les scènes à l'université permettent de planter la série dans un nouveau décor, c'était bienvenu et ça joue. C'est aussi l'occasion de présenter de nouveaux personnages comme Piz, le colocataire sympathique, un poil geek mais attachant de Wallace et Parker, la colocataire déjantée style Paris Hilton de Mac. Des personnages s'appuyant sur des stéréotypes mais qui sont assumés et qui permettent d'apporter un capital sympathie à ce début de saison 3.
L'enquête principale tournant autour de Piz qui demande à Veronica de lui retrouver ses affaires était bien trouvée et le duo entre les deux personnages fonctionne bien pour l'instant.
Qui dit nouvelle saison dit aussi nouveaux mystères. Cette année à l'université Hearst on suit un mystère assez simpliste mais intriguant: une série de viols commis au sein de l'établissement scolaire et dont a été visiblement atteinte Parker, si on s'en tient au cliffhanger. Voilà qui reste assez sobre pour le moment et j'adhère à nouveau. Ca change du mystère trop alambiqué de la saison précédante. Si la série peut garder ce rythme-là pendant une partie de la saison, c'est bien joué. On revient évidemment avec les anciens, c'est-à-dire Veronica, Mac, Wallace, Logan et Dick. Dick qui est d'ailleurs toujours secoué par le suicide de son frère et qui vit une amitié plus tendue avec Logan. J'ai bien aimé la fin quand il vient vers lui, on essaie d'humaniser le personnage et c'est pas de refus. Les scénaristes mettent vraiment l'accent sur le caractère de playboy de Dick (malheureusement c'est peu pertinent avec la fin où il paraît effondré devant Logan), voulant peut-être nous faire croire qu'il est coupable des viols en série de Hearst. À suivre.
Alors évidemment, on n'échappe pas au classique shipper Veronica/Logan auquel je n'adhère pas du tout. Et c'est pas cet épisode qui me fera changer d'avis.
Il y aura néanmoins quelque chose que je n'aurais pas aimé dans ce premier épisode: l'intrigue de Keith. C'est pas une mauvaise intrigue en soi, mais beaucoup trop indépendante. C'est tellement déconnecté de ce qui se passe à l'université qu'on se demande presque ce que ça fait là. Le type qui a purgé sa peine pour Kendall sort de prison finalement et se trouve être un type dangereux puisque dès qu'il s'approche de Kendall, la tue et suit Keith avec son revolver. Mise à part la conclusion rapide et prometteuse de l'intrigue, elle aura été trop détachée du reste de l'épisode et amenée trop lentement sur les 3/4 de la storyline.
EN BREF : Une vraie bouffée d'air frais cet épisode. Un season premiere qui fonctionne presque intégralement, présentant des intrigues prometteuses, des personnages certes stéréotypés mais sympathiques. Mine de rien, ce 3.01 permet de gommer ou du moins d'éviter les faiblesses répétitives de la série. L'équilibre établi entre le temps d'antenne qu'occupe l'enquête principale, la présentation des personnages, la présentation du fil rouge est satisfaisant. J'adhère.