Critique: Sofia

Par Cinedingue @cinedingue

Réalisation Meryem Benm’Barek

Scénario Meryem Benm’Barek

Pays d’origine  Belgique

Genre drame

Sortie 19 Septembre 2018

Sofia, 20 ans, vit avec ses parents à Casablanca. Suite à un déni de grossesse, elle se retrouve dans l’illégalité en accouchant d’un bébé hors mariage. L’hôpital lui laisse 24h pour fournir les papiers du père de l’enfant avant d’alerter les autorités…

Au Maroc, les relations sexuelles sont interdites hors mariage. C’est sans doute pour ça que la jeune Sofia fait un déni de grossesse. Lorsque l’heure de l’accouchement est arrivée, le problème se pose… Durant la première partie, l’impression de déjà vu perdure; nombre de films iraniens ou tunisiens ont déjà traîté de la difficulté d’être femme dans certains pays. On s’intéresse tout de même à la relation entre Sofia et sa cousine issue dans mariage binationale, beaucoup plus libre et moderne que sa jeune cousine. A mi-chemin, le film prend une autre dimension avec un twist qu’on ne peut révéler et qui met en valeur toutes les contradictions d’une société tellement corsetée qu’elle pousse les individus qui la composent à tous les calculs et les compromissions. Passionnant alors, « Sofia » est une vraie réussite qui évoque notamment les films de Farhadi dans sa manière de brosser à partir d’une histoire simple le portrait d’un pays.

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