Le paradoxe et le système

Publié le 21 septembre 2018 par Pierrefauvel

@pierre_fauvel
Un élément paradoxal dans un système engendre soit une reconfiguration du système soit son éjection du système.

@alexis8nicolas
Que veut dire « élément paradoxal dans un système » ? Ne peut-on pas imaginer un système qui saurait « faire avec » des paradoxes en son sein ? Je pense à beaucoup de systèmes humains, avec des injonctions paradoxales (pas trop fortes) qui pourraient coexister.
@pierre_fauvel
On pense a la même chose visiblement. Je pense que la « charge » paradoxale qu’un élément humain donné peut délivrer dans un système humain donnée est finie. Après il est possible que ce soit une déformation de consultant :-)

@nicolasstampf
Si le système vit avec le paradoxe, ne s’est-il alors pas reconfiguré pour cela… Ayant alors dissous le paradoxe en même temps ?
@alexis8nicolas
J’ai l’impression que « système » et « paradoxe » ne sont pas au même niveau logique (l’un structurel, l’autre phénoménologique), peut être aussi que le niveau de généralisation est trop vaste ? Il me reste « ce dont on ne peut parler, il faut le taire » :-/ #wittgenstein :-)

@reporter4change
Le paradoxe n’est qu’observation. Un système n’a pas de paradoxe mais l’observateur du système oui. Un système conjugue des antagonismes et des solidarités (Morin, 1977) :) qui lui donne et redonne corps (qualité émergente). Cette conjugaison est nous bien souvent paradoxale.
@alexis8nicolas
Merci @reporter4change je partage cela : le paradoxe n’est pas dans le système ou l’élément du système, c’est l’observateur qui lui donne « vie » et en effet la charge paradoxale qu’un observateur peut « encaisser » n’est pas sans limites (mais y’a t il qqch sans limites ? :-)
@pierre_fauvel
Très intéressant. Peut-on considérer la culture d’entreprise comme un filtre qu’auraient les éléments de l’entreprise et qui les amène a considérer comme paradoxal ce qui est hors de sa logique ?
@alexis8nicolas
Le paradoxe ne me semble pas qualifier qqch « hors de sa logique » mais plutôt qqch de contradictoire : « je suis un menteur » est un paradoxe si on y regarde de près. Les incantations « double contrainte » du type « soyez autonomes » relèvent également du paradoxal

@pierre_fauvel
Je précise : est ce que la culture prédispose a trouver certains propos contradictoires ?
@alexis8nicolas
J’aurais tendance à dire oui : à force d’entendre des incantations paradoxales, ou à force d’être déresponsabilisé, ou à force d’être exploité, « on » peut en venir à se « faire des dinosaures » plus facilement :-) reste à dialoguer avec ce « on » pour valider ou invalider :-)

@Alexis8nicolas
Sur la culture, je pense que ce qu’on nomme souvent « culture » peut ressembler à un filtre par ses effets. Je préfère la proposition de définition de @reporter4change : voir la culture comme une « sédimentation » de contextes qui oriente la logique situationnelle
@pierre_fauvel
Sédimentation qui construit le filtre :-)

@kossdav
Donc « on » (qu’il reste à identifier) pourrait, ou ne pourrait pas (ça devient quantique), avoir intérêt (je sens venir le « qu’est-ce que l’intérêt ») à interpréter comme non paradoxal l’élément qu’il a pris comme tel au départ… C’est bien ça ? (« qu’est-ce que le bien ? »)
@Alexis8nicolas
C’est quantique depuis le début : dépendant de l’observateur, dépendant de ses interprétations, dépendant de son contexte… ;-) en plus ta question dépend si le « on » est un accompagnateur au changement ou une personne dans le système. Je ne peux que répondre « je ne sais pas »
@kossdav
Très socratien comme réponse