Samedi 5 juillet, Nicolas Sarkozy a de nouveau accusé la Banque Centrale Européenne de malmener l'économie de l'Union par ses pratiques monétaires austères.
"Je suis quand même légitime en tant que président de la République française de me demander s'il est raisonnable de porter les taux d'intérêt à 4,25%"Les analystes expliquent pourtant que la récente hausse des taux d'intérêt européens vise à faire pression sur la FED (la banque Centrale américaine) afin qu'elle relève elle-même ses taux directeurs et soutienne ainsi le dollar.
Sarkozy a également appelé la Pologne à ratifier le Traité de Lisbonne, refusé par les Irlandais il y a 3 semaines. L'injonction française est curieuse d'un point de vue démocratique: "la Pologne doit honorer sa signature" a déclaré Sarkozy. Les peuples n'ont donc pas leur mot à dire. Il fait aussi pression sur la Tchéquie, pas très encline à ratifier le dit-Traité, comme le note Donatien.
L'Europe n'est pas si hostile à la France que cela : la directive sur la TVA, présentée lundi 7 juillet par la Commission européenne, "prévoit que les services de restauration pourront bénéficier du taux réduit de TVA". C'était une promesse du candidat ... Chirac !
Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat chargé des questions européennes, essaye de calmer les ardeurs anti-européennes du Président Français.
Critique sur le renchérissement de l'euro face au dollar, il parvient aussi à modérer les attaques à boulets rouges de l'Élysée contre la Banque centrale européenne (BCE). On l'a encore trouvé à la manoeuvre pour tenter de rassurer la Turquie, inquiète du risque de voir Paris profiter de sa présidence de l'UE pour ériger de nouvelles barrières à sa candidature d'adhésion." (source)
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