I Feel Bad // Saison 1. Episodes 1 et 2. Pilot / I Get Sick of Bening Needed.
Les premières images de I Feel Bad étaient encourageantes et me donnaient envie de voir ce que cette nouvelle comédie made in NBC pouvait donner. Créée par Assez Batra (Scrubs, The Cleveland Show), la série nous plonge dans l’univers d’une femme qui est tout mais qui est loin d’avoir une vie parfaite. On sent que I Feel Bad suit le chemin du mouvement #MeToo et de la volonté de rappeler que les femmes font pas mal de choses dans ce monde, car même si certains les voient imparfaites, tout le monde l’est au fond de lui. La rom-com très féminine est donc de retour et I Feel Bad pourrait largement rappeler The Mindy Project d’une certaine façon, mais Sarayu Blue (Monday Mornings, No Tomorrow) a un charme particulier qui rend la série différente et de ce que l’on a pour habitude de voir dans le genre. La série décide d’explorer des problèmes différents, qu’ils soient sociaux ou bien culturels. Le premier épisode se concentre sur la peur de vieillir et tout ce qui va avec. J’aime bien la réflexion, elle est même mignonne dans ce premier épisode même si au fond I Feel Bad n’est pas exceptionnelle. Disons que dans son ensemble, la série propose quelque chose de sympathique et agréable qui donne envie d’approfondir les choses et le second épisode, égal au premier, permet de confirmer que finalement I Feel Bad sera une série que j’ai envie de suivre.
Emet est l'incarnation de la maman, de la patronne, de l'épouse, de l’amie et de la fille parfaites. Bon ok, en fait non, Emet n'est pas parfaite. Elle essaye juste de faire au mieux, comme nous tous. Elle s'en veut lorsqu'elle fait des rêves érotiques à propos de quelqu'un d'autre que son mari, lorsqu'elle fait semblant de ne pas connaître ses enfants quand ils se conduisent mal en public, ou quand elle utilise ses employés pour résoudre des problèmes personnels. Mais c'est plus fort qu'elle et ce n'est pas très grave, si ? Personne ne peut être parfait en permanence.
L’humour est léger, pas dans la surdose. Cela permet de rendre les personnages et l’ensemble beaucoup plus agréable à suivre à mon goût. Je ne m’y attendais pas forcément mais je suis curieux de voir que les scénaristes savent dans quelle direction ils veulent aller. Le schéma n’est pas répétitif. D’un épisode à l’autre il y a des dialogues qui évoluent et les personnages grandissent alors de ce qu’ils font. Ce n’est pas non plus une comédie à la morale ennuyeuse et pompeuse, le genre de chose qui pourrait me donner envie de la laisser de côté. De plus, I Feel Bad a énormément de coeur à offrir. Sans jamais tomber dans le pathos bien chiant de tout un tas de séries, celle-ci propose quelque chose de chaleureux raconté avec beaucoup d’élégance. D’une certaine façon, I Feel Bad pourrait se rapprocher un peu de black-rsh, la comédie de ABC, dans le sens où I Feel Bad pose aussi des questions culturelles et sociales en étant intelligente, mais pas incompréhensible pour autant. C’est la première comédie du genre aussi à raconter une histoire de ce genre là d’un point de vue totalement féminin. C’est rafraichissant et permet d’ajouter une petite touche supplémentaire à une galerie de séries récentes qui apportent déjà pas mal. La série a aussi l’avantage de son actrice principale à qui le rôle va comme un gant et qui développe une belle alchimie rapidement avec son acolyte et mari dans la série, Paul Adelstein (Private Practice).
Note : 6.5/10. En bref, une agréable surprise qui mérite le coup d’oeil.