J'attendais beaucoup de ce roman de Carson McCullers que certains ont porté aux nues. Trop d'attentes ?
Le plot ? Plusieurs personnages, dans le Sud de l'Amérique, dans une petite ville de filatures. Il y a Mick, une ado de 12-14 ans, qui aime la musique et rêve d'écrire des symphonies. Blount, un agitateur communiste qui boit trop, Biff, tenancier du bistrot ouvert toute la nuit, Copeland, un docteur noir qui rêve que la race noire se distingue et qui ne cesse d'être déçu par les siens. Et Mr Singer, un sourd muet qui reçoit les confidences des uns et des autres, les fascine, les apaise, les comprend (peut-être) mais est surtout attaché à son ami Antonapoulos, interné depuis peu.
On suit ces personnages dans leur vie quotidienne, leurs petits ravissements et grands soucis d'argent, de goût, d'ennui, de revanche etc. Des personnages très seuls, dans leur famille, leur milieu, leur couple. Des personnages en lutte, temporairement, avant une défaite, une fuite, la mort... Des bouts de résistance à un destin tracé, médiocre, pauvre et sans issue. Mais est-il vraiment possible d'échapper à son destin dans une Amérique ravagée par la crise et le désespoir ?
Impossible pour moi de m'attacher aux personnages, à leurs préoccupations, sauf peut-être celles de Copeland, je sors déprimée de cette lecture déprimante. Très peu pour moi les dialogues de sourds !