D’encre, de verre et d’acier de Gwendolyn Clare

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Nombre de page : 472 pages
Editeur : Lumen
Date de sortie : 3 mai 2018
Langue : Français
ISBN-10 : 2371021679
ISBN-13 : 978-2371021679
Prix éditeur :
Disponible sur liseuse : oui à
9,99€

Et si on pouvait vraiment créer un monde avec de l'encre et du papier ?

De quoi ça parle

Avec la bonne plume, le bon papier et en respectant des règles complexes, il est désormais possible de voir naître sous ses doigts un nouveau monde. Cette nouvelle branche de la science, la scriptologie, connaît deux adeptes hors du commun : Jumi da Veldana et sa fille Elsa sont nées, comme l'univers d'où elles viennent, sous les doigts d'un scriptologue. Mais elles se sont révoltées et ont elles-mêmes appris, à leur tour, les secrets de cet art, et repris le contrôle de leur petit paradis.

Leur bonheur ne dure pas : Jumi cache un noir secret et disparaît, enlevée sous les yeux de sa fille, qui doit s'aventurer dans le monde réel pour retrouver sa trace. Des canaux d'Amsterdam aux rues du Pise, elle finit par trouver refuge dans une véritable " maison de fous " appartenant à l'ordre d'Archimèdes, c'est-à-dire une institution où scriptologues, alchimistes et mécaniciens peuvent venir se mettre à l'abri, étudier et travailler en compagnie d'autres scientifiques. C'est aussi un pensionnat, dont les élèves l'observent avec beaucoup de curiosité - au premier rang d'entre eux, Léo, un mécanicien de génie, avec qui sa rencontre fait des étincelles. L'aide promise à Elsa par l'ordre tardant à se concrétiser, la jeune fille décide de prendre les choses en main. Et ce n'est pas peu dire. Car Elsa, elle aussi, dissimule un secret...
Saura-t-elle réparer par l'écriture un univers devenu fou ? Elsa va devoir apprivoiser les règles de ce nouveau monde et se faire à la complexité des relations humaines si elle veut parvenir à retrouver la trace de sa mère. Passé tragique et ténébreuses conspirations, mondes de poche et armes ultimes : suivez cette héroïne armée d'encre et de papier dans une aventure pleine de charme et de suspense !

C'est une lecture comme on en rencontre peu que nous propose Gwendolyne Clare. J'en ressors assez mitigée, car des petits détails m'ont laissé perplexe... C'est pourtant une histoire très intéressante !

Imaginez que l'on puisse décrire dans un livre un monde précis . Ces mots forment à l'intérieur de ce livre le monde que vous avez imaginé. Un monde entier, viable, façonné par vos mots... Qui tient dans un livre.

C'est dans le paisible livre-monde de Veldana que nous rencontrons Elsa, une jeune fille assez extraordinaire. Jumi, sa mère, est la scriptologue qui a créé le monde merveilleux de Veldana qui est le seul livre-monde abritant en son cœur un peuple " scripté ", les Veldanniens.

Pourtant la petite vie paisible d'Elsa va être chamboulée par le violent enlèvement de Jumi au sein même de Veldana. La jeune fille décide alors de traverser le portail pour se rendre sur Terre et tenter de retrouver sa mère. Mais Elsa ne s'attendait pas à autant de complications. Son arrivée est loin d'être idéale... Elle découvre le mentor de Jumi et protecteur du livre monde, mort et un terrible incendie ravage sa précieuse bibliothèque.

Elsa n'a pas le choix, elle doit se sauver mais pense à récupérer quelques livres... Celui de Veldana reste lui introuvable. Paniquée, elle décide de contacter un vieil ami de sa mère, Alek de Vries et elle espère que son aide l'aidera à retrouver sa mère, ainsi que le précieux ouvrage si celui ci n'est pas carbonisé. Alek de Vries prend alors conscience que la vie d'Elsa est aussi en danger et décide de conduire celle-ci à la Casa Della Pazzia à Pisa. Un lieu où les enfants aux capacités hors-normes sont protégés et mis à l'abri du gouvernement qui n'hésite pas à utiliser sans vergogne ces jeunes personnes.

Elsa se retrouve donc confrontée pour la première fois à des jeunes Terrien de son âge qui comme elle ont des affinités en mécanique, alchimie ou scriptologie. La jeune fille reste bien décidée à retrouver sa mère ainsi que le livre-monde même si pour cela elle va devoir utiliser toutes ses capacités au maximum.

C'est tout de même une histoire assez complexe et j'ai eu un peu de mal à totalement m'immerger dans ce récit. Tout se passe en 1891 et pourtant la mécanique abordée est révolutionnaire même pour notre époque ! Du coup on oscille entre les calèches et une maison autonome qui parle (j'ai adoré Casa) ! C'est assez déstabilisant surtout que la politique prend une grande place dans l'histoire et pratiquement tout se déroule en Italie qui n'est pas encore réunifiée ! Elsa est aussi légèrement énervante au début de l'histoire... Les codes et la politique de la Terre la dépasse totalement mais pourtant elle ne veut d'aide de personne et s'entête à tout vouloir faire toute seule...

Du coup Léo, Porzia et Faraz sont un peu mis de côté et j'ai trouvé ça dommage car du moment qu'ils rentrent tous dans l'aventure, le récit en devient beaucoup plus intéressant ! On partage aussi un peu des pensées de Léo, as de la mécanique, et je dois dire que je me suis beaucoup attachée à lui. C'est un jeune homme torturé par son passé et rempli de doute. Il cherche sa place dans ce monde et l'arrivée de la jolie Elsa va fragiliser ses fondations plus qu'il ne le voudrait.

La plume et surtout l'inventivité de l'auteure est quand même à souligner car j'ai adoré beaucoup de détail de l'histoire. J'ai guetté désespérément le moment où ma lecture allait se transformer en coup de cœur... Ce n'est pas arrivé hélas... Malgré le rythme soutenu, les retournements de situation qui m'ont agréablement surprise, il m'a manqué le petit truc qui fait tout.

D'encre, de verre et d'acier , n'est donc pas un coup de cœur mais je pense que beaucoup d'entre vous peuvent y trouver son bonheur et apprécier ce récit ! Une suite est prévue, je la lirai par curiosité et surtout pour retrouver ce sympathique mécanicien, Léo !