Les dessins d’Anne Leloup sont légers comme des aigrettes de pissenlit, des feuilles, des branches, des nuages. Ils partagent la lumière et les ombres, les vêtements et les visages. Ils accompagnent le texte d’Albane Gellé aussi sûrement qu’elle les accompagne.
Qui est donc celui à qui elle dit « tu », qui voyage avec elle et ne l’encombre pas ? L’absent, l’éternel présent, « pendant longtemps je t’ai cherché. Aujourd’hui, je te parle ». Il a écrit des pages, « rangées dans la grande chemise cartonnée beige ». Il la rassure, il est dans ses gestes quotidiens. Partout où elle va. « Les pieds sur la terre ».
La dernière ligne dit que cette parole est adressée à son père.