Le nom « Mini » fut apposé sur une voiture pour la première fois en 1959. À cette époque, c’était le nom d’un modèle, soit Austin Mini ou Morris Mini. Ce nom n’est devenu une marque qu’en 1969. BMW a acquis la marque Mini lorsqu’elle s’est emparée du Rover Group ou de British Leyland, si vous préférez, en 1994. Dès 1995, les dessinateurs de la marque bavaroise se sont assis devant leur planche à dessin pour transformer en profondeur la petite anglaise. La MINI nouveau genre a été lancé en 2001 et, depuis ce temps, BMW s’efforce de faire vivre la marque avec quelques modèles qui affichent des noms sortis du passé comme Clubman, Countryman et Paceman. En 17 ans d’existence, la MINI a pris du volume, mais, esthétiquement, on peut dire qu’elle est restée fidèle à l’originale. Pour le prix, on en reparlera!
La MINI Cooper 2018 que j’ai pu essayer est le modèle de base avec très peu d’options. C’est le modèle à trois portières avec transmission manuelle. Quand on pense MINI, on pense petit, mais quelquefois, la pensée n’est pas tout à fait juste. Par exemple, lorsque ma femme a su que j’essayerais une MINI, elle a posé la question le plus sérieusement du monde : « Es-tu sûr que tu pourras t’assoir dedans? » C’est sûr qu’avec mes 245 livres, elle pouvait se poser la question! Loin de le prendre personnel, je lui ai répondu qu’une MINI, ce n’est pas si petit que ça!
Ma MINI Cooper 2018 d’essai était rouge avec le toit blanc. Deux tons, c’est très populaire ces temps-ci. Pour cette couleur rouge, il faut payer un supplément... pour les lignes blanches aussi d’ailleurs! Les roues d’alliage noires étaient aussi en option, mais, personnellement, je me serais contenté des très belles roues d’origine. Même après plus de 17 ans sur le marché, elle fait tourner encore quelques têtes. C’est probablement aussi à cause de cette longévité qu’on a l’impression qu’il y a beaucoup de MINI sur la route. Pour votre information, MINI n’a vendu qu’un peu plus de 7 000 véhicules l’an dernier. C’est une marque qui marche assez bien, mais ça demeure une voiture de niche qui ne peut pas convenir à tous.
Prendre place à l’intérieur est un peu difficile puisque la voiture est basse et que le toit est aussi bas. Donc, attention à votre tête lorsque vous prenez place à bord. Lorsqu’on est bien assis dans le siège conducteur, on se rend compte que c’est confortable. Ça, c’est en avant puisque les places arrière sont plutôt étroites et il faudra que les passagers avant donnent une chance aux passagers arrière afin de placer leurs jambes. À mon avis, c’est presque une 2+2. Les places arrière seront pour dépanner et non pas pour y assoir la petite famille. S’il vous prend l’envie d’avoir des enfants, choisissez au moins la cinq portières!
Si vous trouvez que le désign du tableau de bord est bizarre, vous n’avez pas tort, mais il y a une raison. Dans les premières Austin Mini, l’indicateur de vitesse était au centre. Lorsque BMW a relancé la MINI Cooper en 2001, l’indicateur de vitesse était encore au centre et de grande dimension. Puisque les appareils connectés et les écrans ont pris beaucoup de place au cours des dernières années, l’indicateur de vitesse central a été remplacé par un écran et l’indicateur est maintenant derrière le volant, un endroit plus ergonomique à mon sens. Il côtoie le tachymètre et le niveau d’essence. L’ordinateur de voyage est facile à manipuler. Les commandes au volant sont aussi faciles à comprendre. J’ai même deux félicitations à faire : il n’y a qu’un seul bouton pour « Cancel » et « Resume » sur le régulateur de vitesse. On peut donc garder notre doigt dessus, pas besoin de chercher. Ensuite, il n’y a qu’un seul bouton pour le téléphone : ça sonne, on appuie dessus, on raccroche, on appuie dessus! Je me suis d’ailleurs toujours demandé pourquoi il y avait deux boutons!
Le système d’infodivertissement de base de la MINI Cooper 2018 permet l’écoute de la radio AM/FM et de la musique en continu grâce à la connectivité Bluetooth. Quant à l’écoute de musique avec une clé USB, ça semblait fonctionner jusqu’à ce que je m’aperçoive que le système ne jouait que les pièces commençant par « D » triés dans mon dossier « D ». Il y a peut-être une méthode pour faire autrement, mais je ne l’ai pas trouvé. La navigation dans toute cette interface n’est pas facile compte tenu du fait qu’il n’y a pas beaucoup de fonctions. Et ce n’est pas plus facile avec la molette installée entre les deux sièges. Ah j’oubliais! Vous pouvez aussi utiliser Apple CarPlay. Je n’ai pas pu le tester, je roule avec Android.
Plus bas, les molettes de la ventilation. Elles sont très faciles à manœuvrer et à comprendre. Ma voiture avait des sièges chauffants très efficaces à l’avant, mais ça aussi, c’est une option. J’adore aussi ce commutateur central pour faire démarrer la voiture. Ça fait différent des boutons poussoir et c’est intéressant à manipuler. On dirait les commandes d’un avion! Le petit coffre central dans l’appuie-bras est... petit! Mettez-y vos papiers d’enregistrements! En bref, j’aime bien le désign et les fonctionnalités de ce tableau de bord si on fait exception du commutateur des phares et des antibrouillards mal placé et invisible lorsqu’on est au volant.
Quant à l’espace de chargement, tout dépend de ce que vous voulez transporter. Pour quelques courses et des passagers, ça va. Si vous voulez apporter quelque chose de plus gros, il faudra oublier les passagers et abaisser la banquette. À ce moment, l’espace est assez grand, quoique pas plat, et j’ai pu y embarquer le fauteuil roulant de ma femme. C’est quand même pas mal.
Le moteur qui se cache sous l’énorme capot est un moteur TwinPower turbo trois cylindres de 1,5 litre. La transmission était manuelle à six rapports, mais vous aurez aussi le choix d’une automatique. Ses 134 chevaux sont très fringants puisque les départs sont bons, tout comme les accélérations. En fait, ce sont les 162 livres-pied de couple qui font le travail puisque ce couple maximal est disponible dès 1 250 tours/minute, et ce, jusqu’à 4 300 tours/minute. MINI parle d’un 0-100 km/h effectué en 7,9 secondes (7,8 avec l’automatique). La chose à surveiller est qu’il est très facile de rouler à 100 km/h et d’être encore en 4e vitesse. Le moteur n’est pas très bruyant alors, il se laisse oublier facilement. Il est aussi doté de la technologie arrêt/départ, c’est-à-dire qu’il s’arrête sous certaines conditions lorsque vous attendez à un feu rouge. Avec une transmission manuelle, ce n’est pas évident : il faut que l’air conditionné ne soit pas en fonction, le levier de vitesse doit être au neutre, l’embrayage doit être relâché et la pédale de frein enfoncée! Autant dire qu’en été, il n’arrêtera jamais! Autrement dit, il faut faire beaucoup d’efforts pour que le moteur arrête. C’est surement plus simple avec l’automatique.
Pour le reste, les freins sont efficaces et la direction est précise au point où elle a tendance à suivre les renflements de la chaussée. Ce n’est pas la direction qui est mauvaise, ce sont les chaussées québécoises! Quant à la suspension, elle est assez dure et donc, elle aussi, soumise fortement aux mêmes routes québécoises.
En résumé, j’ai bien aimé ce premier essai d’une MINI Cooper, celle de 2018. J’ai eu l’impression d’être au volant d’un kart toute la semaine. Le moteur est vif et la transmission est agréable à utiliser. C’est un peu difficile d’y prendre place, mais lorsqu’on y est, on est bien... à l’avant du moins! Compte tenu des dimensions de la voiture, la soute à bagages est très bien. Le système d’infodivertissement est basique et c’est la conduite qu’il faut apprécier plutôt que la technologie. Il faut donc considérer cette voiture pour une ou deux personnes puisque c’est presque un coupé sport 2+2!
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Conditions de l’essai
Réalisé du 4 au 10 septembre 2018.Météo : du soleil et très peu de pluie, entre 8 et 33 °C.Modèle essayé : MINI Cooper trois-portières 2018 Assemblée à Cowley, AngleterrePrix selon www.mini.ca(14 septembre 2018) :
- Base - 23 090 $
- S – 27 390 $
- JCW – 34 890 $
- Base – 22 190,11 $
- Caractéristiques ajoutées - 2 090,00 $
- Transport et préparation - 2 135,00 $
- Taxe sur le climatiseur – 100,00 $
- Frais de gestion du concessionnaire – 399,00 $
- Taxe pour les pneus – 12,00 $
- Frais d’enregistrement au RDPRM – 48,89 $
- Prix total – 26 975,00 $ + taxes
- Ville – 8,5 L/100 km
- Route – 6,2 L/100 km
- Émissions de CO² — 175 grammes/km