Vous avez certainement reçu, comme moi, et à plusieurs reprises, ces derniers jours, semaines ou ces derniers mois, un mail vous annonçant que vous avez gagné une jolie somme à une loterie à laquelle vous n’avez pourtant pas participé. A moins qu’un riche héritier, en échange de votre aide, vous ait proposé de partager un solide magot. Je consacre, demain, dans le journal daté du 10 juillet, une chronique à ce phénomène, en page Ecrans (à lire sur www.lemonde.fr, url plus précise ultérieurement). Je n’ai pas pensé à y ajouter cet autre forme de “pourriel” que je reçois aussi régulièrement. Tout est lié, en fait.
Car le plus troublant, dans tout cela, est bel et bien que ce genre de pièges grossiers fonctionne. Oui, malgré la grammaire très approximative, les fautes, les invraisemblances, il se trouve toujours des candides pour envoyer leurs coordonnées bancaires dans l’attente du magot.
Cela dit, il s’est bien trouvé en 2007 une majorité de Français pour croire que le chef de la majorité installée, numéro 2 du gouvernement en place, acteur majeur du pouvoir depuis de nombreuses années, allait, une fois élu Président de la République, mener une politique de « rupture ». Alors, si l’on croit cela, effectivement, on peut croire n’importe quoi.
Olivier Zilbertin.