Le grand bal est un documentaire français réalisé par Laetitia Carton
Synopsis : C’est l’histoire d’un bal. D’un grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française. Pendant 7 jours et 8 nuits, ils dansent encore et encore, perdent la notion du temps, bravent leurs fatigues et leurs corps. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça chante. Et la vie pulse.
Le documentaire sort le 31 octobre 2018. Il est distribué par Pyramide Distribution
Le documentaire suit le grand bal. Un bal qui se tient chaque été pendant une semaine. Il accueille 2000 personnes, toutes réunies par une même passion. Une voix off, celle d’une jeune femme, nous raconte tout au long du documentaire sa découverte des bals, son plaisir à y aller, ses sensations. Elle est entrecoupée de musique, de danses, d’interviews. La réalisatrice a découvert ce grand bal il y a 15 ans. Elle parle d’aventure humaine.
Elle a eu rapidement l’idée d’en faire un documentaire mais elle pensait que l’espace était trop protégé presque intime pour faire entrer une caméra. En 2015, elle a vu des journalistes entrés dans l’enceinte pour un reportage . Elle a alors décidé de « passer à l’action ».
Le grand bal est un milieu assez fermé. Difficile les premières années de se mêler à tout le monde. Les nouveaux participants se sentent exclus. Les danseurs qui fréquentent l’endroit depuis de longues années ont du mal à se mêler aux autres. Souvent par impatience, ils leur semblent difficiles de danser avec des débutants. La réalisatrice le savait . Aussi elle a tenu à bien informer les participants et s’est tenue à leur disposition pour répondre aux questions. Très peu ont refusé de se laisser filmer.
Le documentaire s’apparente à un film. La réalisatrice l’a filmé comme tel en y amenant notamment lors du montage une notion du temps (jour/nuit). Cette notion de temps n’existe pas sur place mais sans ce montage la réalisatrice explique que le rendu aurait été trop brouillon. Entre les scènes non scénarisées et les scènes un peu plus cinématographiques (comme celles du canapé), la réalisatrice nous raconte de belles histoires. Elle a posé ses caméras au bord des pistes de danse. On est tout près des danseurs, on y sent leur énergie.
Le grand bal est un lieu de rencontres, de danses, de musiques (souvent traditionnelles), d’apprentissages, de bonheur. Les participants perdent la notion du temps pendant cette semaine de danse. Le jour est consacré aux ateliers. Le soir, aux différents bals organisés dans tout l’espace. La nuit accueille les « boeufs ». Des toiles de tente sont dressées pour accueillir les participants, qui ne dorment pas beaucoup. La semaine est fatigante, peu de sommeil pour la plupart.
La musique est partout : dans l’espace camping, à la cantine, dans les allées, sous les tentes, …. On y entend des musiques traditionnelles. Une musique populaire : Scottish, cercle circassien, mazurka, bourrée, pizzica, hanter dro, gavotte de l’Aven, congo des landes….Au milieu de ces musiques traditionnelles, on y entend la chanson « En surface » d’Etienne Daho et Dominique A. La réalisatrice a intégré cette chanson à cause du texte, un texte qui parle de prise de conscience, du temps que l’on passe à la surface des choses. La chanteuse Camille a signé la chanson du générique en compagnie de l’équipe du film.
Le documentaire a été sélectionné à Cannes 2018. Le grand bal a été projeté sur la plage. Il a été suivi d’un grand bal trap avec des groupes de musiciens du film. La réalisatrice est très reconnaissante envers Thierry Frémaux, à l’origine de cette projection. Les danseurs du Grand bal sont venus de l’Europe entière pour participer à l’événement
Le grand bal est un documentaire chaleureux. La réalisatrice explique que c’est un film sur le désir, l’élan de vie.