Alors que Joined Ends était selon l’artiste un projet intimiste et personnel, The Nature Of Imitation résonne tel un patchwork, à mi-chemin entre hyperactivité chaotique enfantine et expertise rythmique viscéral : en somme, c’est une musique qui communique avec les auditeurs le moindre de ses sentiments.
Parce qu’il y a une certaine urgence dans la musique de The Nature Of Imitation, même si celle-ci est toujours contrôlée, comme le prouvent en première partie du disque les singles « J buyers » et « Promises ». Et, en effet, le premier sentiment à l’écoute de l’album est que l’on se retrouve très vite complètement déphasé, perdu, sans savoir que suivre : à quelle mélodie, quel rythme, quelle voix se raccrocher ?!
Pour autant, on ne se sent jamais mal à l’aise. Du coup, on refait play et on commence à cerner l’ambiance, qui au final est un peu moins agitée qu’elle ne le semblait initialement. À juste titre, cela paraît logique quand on sait que Dorian Concept avait participé aux albums Cosmogramma de Flying Lotus (l’artiste est également le fondateur du label Brainfeeder) et The Golden Age of Apocalypse du bassiste Thundercat, respectivement en tant que claviériste et co-producteur. Décidément, le label californien ressemble de plus en plus à une vraie famille, entièrement vouée à la musique.
Aussi The Nature Of Imitation se veut-elle une œuvre assurément emplie de joie de vivre qu’il ne faut pas à prendre à la légère !
(in heepro.wordpress.com, le 10/09/2018)
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