Un Secret Du Genre, Ça Se Garde Encore Longtemps?

Publié le 09 septembre 2018 par Hunterjones
Il n'y a pas à dire, nous vivons une époque assez fascinante.
Si il était un brin plus intelligent, il pourrait au moins se comparer à Jules César dont les assassins se trouvaient sous son propre chapiteau.
On savait qu'une présidence, venant d'un clown comme Donald Trump, serait au minimum, distrayante, mais ce qui se passe en ce moment est encore plus intéressant qu'un numéro de cirque.
Chaque jour, chaque matin tweeté, amène son nouveau lot de cocasseries.
Donald ne le verrait pas ainsi.
Un travailleur anonyme de la Maison Blanche a livré une lettre formidable de l'intérieur du Navire. "je fais parti de la résistance"
"Message au peuple des États-Unis, nous coulons, mais nous entourons notre désaxé capitaine, sans boussole aucune, et nous colmatons toutes les brèches. Nous survivrons car nous voulons votre bien. Nous aimons les États-Unis. Et les sauveront, même de nous-même. Ce cargo peut être beau."

Ces mots ne sont pas ceux de la lettre anonyme envoyée au NY Times. Mais c'est l'essentiel du message.
"Ne vous inquiétez pas, il y a des adultes dans la maison"
Formidable.
"We have sunk low with him and allowed our discourse to be stripped of civility". Ça c'est dans la lettre.
Ça a fait exploser l'enfant. Il rugît depuis. QUI? qui? QUI? qui? qui?QUI?
Peu importe. Même si cet homme était inventé, pour que l'enfant réagisse si fort, c'est qu'il a touché quelques points sensibles.
Peut on garder cet identité secrète comme au temps de Deep Throat?
En janvier 1996, un auteur anonyme avait livré le livre Primary Colors: a Novel of Politics. Le livre était une fiction qui avait des échos très très réels par rapport à la campagne présidentielle de 1992 de Bill Clinton. Pendant des semaines, le livre a été un très gros vendeur, puisqu'on avait l'impression de lire les couchettes la vie privée du candidat Bill, pendant sa campagne (expliquant facilement les faiblesses face à Monica Lewinsky et toutes les autres). Il ne faisait aucun doute que l'auteur(e) anonyme était quelqu'un qui avait suivi la campagne de très près car les faits étaient beaucoup trop renseignés. 9 semaines comme meilleur vendeur aux États-Unis, on a eu le temps de penser à qui cela pouvait-il bien être.
Ce ne fût pas long. Presque tout de suite, on a identifié le journaliste et auteur Joe Klein. Par son style d'écriture, mais aussi parce qu'il était bien là, au coeur de cette campagne de 1992. Et voyait tout de son oeil aiguisé.
Après avoir nié, il a fini par avouer que c'était bien lui, 7 mois plus tard.
On trouvera Gary Cohn l'auteur(e) de la lettre. C'est certain. On cherche trop en ce moment. Les journalistes du New York Times se trouvant dans la plus étrange des positions, travaillant à trois pieds de ceux qui savent.
Mais ça n'a aucune importance. Cette personne sera jugée comme un(e) héros.
On nous dit que de l'extérieur, la maison semble en feu.
On nous confirme qu'elle l'est. On nous dit aussi qu'on lutte contre le pyromane. Que la bateau coule, mais qu'on colmate, sans arrêt.
Et qu'on vaincra la folie, l'incompétence, l'immaturité, l'ignorance et l'effondrement.
La noyade.

On nous promet de l'héroïsme.
La résistance aura raison du mal.
Ça ferait un fameux film.
Le capitaine est fou, les marins doivent s'emparer du bateau.
Qu'est-ce que c'est distrayant du Québec d'Amérique.
J'irai voir ce film dans l'après Trump.
Auquel faudra vraiment réfléchir.
Tant de choses à rebâtir.