Du 14 septembre au 7 novembre 2018 - Vernissage vendredi 14 septembre à partir de 18h30
http://www.mamc.cordessurciel.frComme le disait Josef Sudek, "La découverte, voilà l'important. D'abord vient la découverte. Puis le travail suit. Et alors parfois il en reste quelque chose".
Avec "DéraisonArgentique", Jean Cazelles nous invite à pénétrer dans sa caverne d'alchimiste pour y contempler d'étranges révélations toutes aussi surprenantes les unes que les autres. Son univers particulier qui, dès sa naissance, l'a plongé dans le monde du noir, noir des schistes, noir des fumées, noir de la houille et des crassiers, se démarque quelque peu des normes habituelles.
Sa photographie n'est pas un miroir du monde mais une image inventée quoique bien réelle. Elle est l'illustration même de la différence existant entre " "voir" et "regarder", distinguo subtil que d'aucuns s'obstinent à ignorer.
S'appesantir sur la forme, l'objet, la matière avec toute l'acuité d'un regard est l'un des secrets de ceux pour qui l'imagination commande à la vision.
C'était là l'un des credo du Groupe Libre Expression fondé avec Jean Dieuzaide et quelques amis dans les années 1960. Groupe qui a quelque peu bousculé le monde convenu de la photographie de l'époque. Nul doute qu'alors, Jean CAZELLES aurait été l'un des premiers à rejoindre ce mouvement avant-gardiste. Son monde profond était le nôtre comme sa passion pour le mystère des choses et sa volonté d'explorer l'autre côté du miroir.
Extrait de la préface de Jean-Claude Gautrand "Méprises & Faux-semblants" éd. Au Fil du Temps