Avis à la population

Publié le 12 juin 2008 par Francisbf

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu n'attends

Plus rien de la vie.

Un trou sans fond s'ouvre devant toi. Car je sais, lecteur, que tes visites régulières sur ce blog étaient le rayon de soleil qui réchauffait ta chair meurtrie par une vie à la fadeur d'un vieil artichaut sans vinaigrette.

Maintenant que, tel Ulysse, je pars sur les flots bleus de la Méditerranée pour deux ou trois semaines (mais qui sait où les vents du destin me porteront ?), tu sens s'évaporer ta vie, elle perd soudain son sens, et tu pleures des larmes salées qui font couler ton mascara sur tes joues duveteuses.

N'aie crainte. J'ai pensé à toi.

Oui, pour deux ou trois semaines, j'ai fourni les clés de ce blog à d'ardents camarades aux dents longues qui ne demandaient rien de mieux que de gagner un peu d'amour et de lecteurs en vous divertissant (ou en vous faisant lever les yeux au ciel en disant ralala mais qu'est-ce qui lui a pris, dans un cas, mais je vous dirai pas lequel).

Faites-leur bon accueil, ne leur lancez pas de cacahuètes, éloignez-vous des barreaux, et envoyez-leur des bisous d'amour de ma part.

Bon, en même temps, ils sont pas très très nombreux, je n'ai pas beaucoup d'amis, donc si vous vous sentez des vélléités de faire ici des trucs que vous oseriez pas faire chez vous, demandez-leur gentiment, pitet ils voudront bien vous filer les clés.

Allez, pour se quitter sur un bon souvenir, un peu de musique de circonstance !