Better Call Saul // Saison 4. Episode 5. Quite a Ride.
Cet épisode de Better Call Saul est clairement là pour changer la donne et je dois avouer que j’aime beaucoup. Ce qui est le plus intéressant au départ c’est le fait que le cold-open soit en couleur alors que jusqu’à présent dans la saison ils étaient en noir et blanc. Soudainement, nous sommes donc de retour dans le Albuquerque de la dernière saison de Breaking Bad avec Saul Goodman (et donc pas le Jimmy que l’on suit jusqu’à présent dans Better Call Saul) qui détruit les documents de son cabinet et commence à faire ses valises afin de partir en fugitif. Puis on repart dans la suite directe de l’épisode précédent : Jimmy derrière son comptoir alors qu’il doit vendre des téléphones portables. Et son idée fonctionne plutôt bien avec son premier client. J’aime bien la façon dont la série exploite ce nouveau lieu car c’est toujours une façon assez fascinante d’exploiter le personnage de Jimmy. Cependant, l’évolution de cet épisode autour de CC Mobile permet aussi à Better Call Saul d’évoluer et de donner à Jimmy une nouvelle direction qui n’est pas forcément celle à laquelle je m’attendais. Mais cet épisode ne s’attarde pas uniquement sur Jimmy, nous avons aussi Mike alors que l’on apprend un peu plus du boulot que Gus Fring attend de lui. Le montage de cet épisode est tout simplement brillant et bouscule un peu ce que Better Call Saul a pu mettre en oeuvre dans les épisodes précédents.
Ce changement va de pair avec le fait que l’on se retrouve juste après la dernière saison de Breaking Bad dans le cold-open. Les directives de Mike dans ce téléphone prépayée est quelque chose qui change et surtout qui s’avère assez fun finalement, un peu dans la lignée de ce qui se passe avec Jimmy en parallèle. Le processus est intéressant et permet encore une fois de rappeler le travail de Vince Gilligan sur Breaking Bad où Mike réalisait déjà ce genre d’opérations un peu étranges sur les bords et dont l’issue est révélée beaucoup plus tard. Tout cela est surprenant et surtout délicieux à suivre. L’histoire de Kim est légèrement différente mais elle aussi bénéficie de bonnes idées avec un ton intéressant qui change de ce que l’on a pour habitude de voir. Alors que la série la laisse un peu errer depuis l’histoire de Mesa Verde, Better Call Saul décide alors de reprendre alors le personnage en main et tout cela s’avère vraiment sympathique. Les scènes finales des épisodes de Better Call Saul (comme de Breaking Bad à l’époque) sont toujours fatidiques et donnent envie de voir la suite. Pour le coup, j’ai d’autant plus hâte que cet épisode est réellement un épisode pivot qui permet à la série d’aller de l’avant.
Note : 10/10. En bref, brillant.