Et en effet, une première écoute de l’album est résolument difficile, ou tout du moins exigeante. Pour situer un tout petit peu l’ambiance, l’artiste allemande née à Hambourg avoue que, parmi ses influences, il y a entre autres le duo français Miss Kittin and The Hacker – très influencés de leur côté par la musique électronique allemande.
L’ambiance de « Lifestyle guru » est éminemment aux festivités tant on se croirait à la Love Parade de Berlin – que je ne connais, comme Helena Hauff elle-même, que des images que j’en ai vu. Sans parler de certaines sonorités qui remémorent la house extatique du Homework des Daft Punk, mais en davantage maîtrisé.
Sur quelques morceaux, tels « Hyper-Intelligent Genetically Enriched Cyborg » et « No qualms », j’entends une certaine influence de l’acid-house des années 90 et notamment de l’un de ses emblèmes, Plastikman (l’Anglais vit depuis plusieurs années à Berlin).
Vous allez trouver que je cherche loin, mais le morceau final « It was all filds around here when I was a kid » me fait presque penser à… Depeche Mode ! Je suis persuadé qu’il se marierait à merveille à la voix de Dave Gahan ! Et il est vrai que le groupe culte de Basildon avait travaillé en Allemagne pour trois de ses albums au milieu des années 80 !
Si, à l’instar de la photographie de couverture, l’ambiance paraît au premier abord résolument froide et hermétique, on arrive très vite à se laisser emporter par la musique comme sur les meilleurs titres des artistes mentionnés plus tôt.
Personnellement, je place Helena Hauff dorénavant au même niveau que d’autres artistes comme Laurel Halo ou Kelly Lee Owens, en cela qu’elle ne peut que devenir une référence en son genre. Car, avec Qualm, elle place la barre extrêmement haut. Richie Hawtin est prévenu !
(in heepro.wordpress.com, le 05/09/2018)
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