Mal compris voire rejeté au Japon après avoir vu sa carrière se développer aux Etats-Unis, notamment auprès de Leonard Bernstein, Seiji Ozawa, qui a toujours voulu faire abstraction des barrières culturelles, évoque dans ce magnifique reportage diffusé par Arte, son investissement, alors qu'il atteint un âge canonique, dans l'enseignement et dans la promotion de la musique classique occidentale au Japon.
On y retrouve un homme imprégné de la pratique musical, que l'on connaît maintenant depuis plusieurs décennies comme l'un des plus grands chefs contemporains, parler avec humilité et un véritable humanisme, de sa découverte tardive du plaisir de la transmission et de l'enseignement.
Arte diffuse aussi en replay un concert dirigé récemment par le maître : la 7ème symphonie de Beethoven à la tête du Saito Kinen Orchestra. On y retrouve cette finesse, une élégance, un subtil équilibre entre la tonicité nécessaire, la tension à imprimer et une légèreté, une plasticité qui sont la marque de fabrique de Seiji Ozawa.