Ken Cantal: épisode 37

Précédemment, dans Ken Cantal (histoire complète: ici de bas en haut)
Vous êtes Ken Cantal, agent secret français formé à Vulcania, la prestigieuse école d'espionnage d'Auvergne.
L'heure est grave, ça tic-tac de stress : un missile vient de détruire le congrès du G8 à Sidney, tandis qu'une vague d'attentats à la bombe sale a lieu dans plusieurs métropoles de la planète, notamment à Shanghai où on vous retrouve après plusieurs péripéties. Ces attentats ont été causés par des pastèques, génétiquement modifiées pour contenir des substances radioactives, et qui implosent une fois déballées sur les marchés de primeurs. Si, c'est prouvé! Ces pastèques aux pépins fatals (mais brefs) ont semble-t-il été préparées quelque part en France, puis convoyées dans les villes cibles. Vous faites équipe avec Simone, une jeune femme qui "travaillait" pour un réseau international d'activistes francophones, le FUCC (Francophonie Unifiée Commonwealth Caca), au rôle trouble dans ces attentats. Simone semble désormais fiable. Arrivant sur les lieux de l'attentat à Shanghai, vous prenez en filature de fausses ambulances qui profitent du chaos pour pénétrer de force dans un mystérieux bâtiment chinois. Utilisant Simone pour passer inaperçu, vous avez suivis les terroristes jusqu'au sous-sol du bâtiment, une sorte de laboratoire, où ils sont affairés à ouvrir un coffre-fort.
EPISODE 37
Ramasser une paire de lunettes sur un cadavre de scientifique est l'affaire d'un instant. Ce faisant, vous marchez sur des oeufs (égarés d'un panier repas tombé au sol). Le bruit et l'odeur se répandent dans la pièce; on vous a vu! Vous vous jetez en boule sous une paillasse de laboratoire pour éviter les tirs qui pleuvent sur vous. Manque de bol, le verre des lunettes refuse de se laisser rompre, et vous voilà désarmé face à dix commandos en rage et à jeun (le panier repas, gâché).

Flashback
A Vulcania, votre point faible était le lancer de fer à cheval. Jamais vous n'avez réussi. Une humiliation de tous les instants, quand vos professeurs et vos camarades de promo se gaussaient à chacune de vos tentatives pour éventrer d'un jet de fer une gourde située à 10 mètres.
Fin du Flashback
L'amertume qui vous étreint depuis votre sortie d'école d'espionnage bouillonne en vous. Vous la muez en rage, et la rage, en force décuplée. Et c'est le climax: vous enfourchez votre monture de lunettes, à bout de bras, muscles au taquet, le torse bombé, et vous foncez dans le tas, les deux redoutables branches arrondies vers l'avant, les verres bien en main!! La revanche ultime pour ces années d'humiliation: non, vous ne savez pas lancer, mais oui, vous savez vous élancer, les deux redoutables pointes arrondies vers l'avant! C'est le massacre!! Votre paume dégouline de sang (les verres, qui n'ont pas résisté au choc), les ennemis s'effondrent, le crâne transpercé par la monture en écaille. De la pièce ne s'élèvent plus que râles et corps rampants.
Le temps de constituer, dans un coin éloigné, un petit tas de mitraillettes, pistolets, portefeuilles et dents en or, et vous approchez de la lourde porte du coffre fort. Les commandos l'ont débloquée, vous n'avez plus qu'à l'ouvrir...
Dans la pénombre du coffre-fort (un bon gros coffre-fort, taille F2 avec double séjour), vous vous avancez prudemment. De longues caisses sont posées sur plusieurs niveaux, reliées à des câbles qui courent le long de la salle. Chaque caisse porte un matricule (US-1, FR-1, UK-1, JP-1, CA-1, DE-1, etc.). Au fond, une armoire est entrouverte: vous distinguez des liasses de documents.
Que faites-vous?