Je pensais avoir beaucoup plus de choses à vous raconter mais je dois dire que ces deux mois ont été éprouvants, très éprouvants. Ce n'est d'ailleurs pas vraiment le mot "bonheur" qui me vient à l'esprit lorsque j'y repense...
Cet été restera à jamais celui durant lequel j'ai perdu ma maman et rien ne pourra effacer cela. La peine et la douleur sont là, désormais j'apprends à les apprivoiser et à vivre avec. Je me sens totalement déboussolée face à tout ce que j'ai du mettre sur pause; la rentrée de mon fils, le boulot, les ami(e)s... J'ai le sentiment de me noyer dans un verre d'eau.
J'avance chaque jour vers cette nouvelle vie sans elle et il n'y a pas de recette miracle à cela. Cela prendra du temps, je le sais, il y aura encore des étapes, des paliers à franchir mais la vie continue malgré tout, mes états d'âmes sont ce qu'ils sont mais durant ces deux mois il y a tout de même des choses très sympa que je n'ai pas envie d'occulter, et qui méritent même d'être célébrés. Les voilà !
Dans le cadre de mon boulot j'ai été amené à bénéficier d'une visite au Sénat. Après l'Assemblée Nationale il y a quelques années cette deuxième découverte de ce qui compose notre parlement m'a beaucoup plu. Notre guide était vraiment super et durant près de deux heures elle nous a offert une réelle immersion dans l'un des hauts lieu de la démocratie française.
Une très belle visite que je vous recommande !
Deuxième festival de l'été, c'est que je commencerais presque à y prendre goût ! Moi qui préfère pourtant les concerts intimistes aux grands rassemblements !patrimoine mondial de l'UNESCO, rien que ça !
Il faut dire qu'un festival c'est tout une ambiance et l'occasion surtout de voir de très grands artistes au prix d'une place pour un concert dans une grande salle parisienne (voir moins cher). A choisir vraiment, je préfère !
Cette fois-ci c'est à Arras que le festival avait lieu. Moi qui voulait découvrir la capitale historique et administrative du Pas de calais j'étais aux anges de pouvoir m'y rendre, même en coup de vent. Avant de nous rendre au festival nous avons pris le temps d'aller boire un verre dans le centre et la réputation de la ville est loin d'être surfaite : c'est vraiment beau, agréable et accueillant (comme la plupart des villes du Nord)
Le festival lui se situe justement en plein centre ville, dans la citadelle, inscrite au
Le lieu en jette c'est peu dire mais il faut tout de même supporter les pavés et la poussière ambiante (note à moi-même, la prochaine fois ce sera baskets !!!)
Bref, nous étions surtout là pour mon ado qui, à Noël avait une reçu une place pour assister à ce festival. La raison ? Orelsan qui en décembre 2017 n'était pas encore programmé sur les festivals parisiens et que nous voulions absolument lui permettre de voir sur scène. J'avoue, je n'ai pas boudé mon plaisir de non seulement assister à ce festival avec ma famille, de passer ce moment privilégié avec mon grand qui bientôt quittera le nid (ou pas...) mais aussi de voir ce sacré artistes en live ! Nothing but Thieves, Iam, Jamiroquai, Justice et Orelsan donc au programme ! Mais aussi des frites, des jambes en compote, des milliers de personnes, une ambiance calme et bonne enfant, aucun débordements, un festival à l'image du Nord : accueillant, joyeux, festif mais simple. A regretter peut-être un son inégale et pas toujours très agréable.
Moi j'étais troooop contente de voir Iam sur scène. C'est bizarre d'ailleurs parce qu'à l'époque du Mia ce n'était vraiment mais alors vraiment pas ma tasse de thé ( j'étais plutôt grung à l'époque) mais au final je me suis aperçue que je connais la plupart de leurs titres. Question de génération ! Jamiroquai aussi m'a rappelé mon adolescence. Il a pris un petit coup de vieux, il faut bien le dire mais sur scène il n'a pas démérité et a gardé toute sa pêche d'il y a 20 ans. Mais vraiment, le concert coup de coeur de cette soirée c'est Orelsan. Il a beau avoir une tête à claques et je reste mitigée sur les différents procès d'intention qui lui ont été faits mais... son dernier album me touche vraiment. Je comprends qu'il a pu plaire à mon fils tant ses mots sont contemporains et parlent aux jeunes de son âge. En plus il ne dit pas des trucs cons ! Il parle à une génération, sa génération et celle d'après, il fait le bilan et il voit juste.
Sur scène, il envoie ! Tout seul (ou presque) face à des milliers de personne il assure ! Il met le feu, il fait bouger tout le monde, tous âges confondus, il offre de l'émotion, de la vraie. Au milieu de la foule, j'ai pu entendre combien il avait de fans présents ce soir là, et entendre le public chanter en choeur, waouh, j'en ai encore la chair de poule.
Je me remémore le sourire de mon fils et j'en ai les larmes aux yeux.
Lors de mon petit passage express en Normandie cet été je tenais absolument à emmener mon chéri découvrir les Jardins Suspendus. Manque de bol, à notre arrivée sur place nous découvrons qu'ils sont fermés en cette période ! Les boules ! La raison ? un festival de musique du monde qui se tient durant quatre soirs dans l'enceinte des jardins... Ok, qu'à cela ne tienne, on se renseigne vite fait sur la programmation, le prix... 10 euros l'entrée. Banco ! Le soir même nous étions aux premières loges pour profiter de cette et découvrir des artistes dont belle soirée dans ce si bel endroitYazz Ahmed une trompettiste de jazz originaire du Bahreïn. Une belle soirée, totalement improvisée ! Pour la visite botanique il faudra revenir !
L'Ariège vous le savez si vous me lisez depuis un moment, c'est ma région de coeur. C'est la région qui a vu naître mon fils, celle où mes parents par le plus grand des hasards sont allés vivre alors que moi je venais de revenir dans l'Oise, c'est là que mon amie d'enfance vit depuis plus de dix ans... C'est une région qui, depuis que je l'ai quitté il y a 16 ans ne cesse de m'envoyer des signes pour que je revienne.
C'est là aussi désormais que j'ai perdu ma maman. Cette région restera pour toujours émotionnellement très importante pour moi. Cet été j'y suis retournée deux fois, la première pour prendre soin de ma maman que la maladie avait privé d'autonomie, la seconde pour lui dire adieu. Ces deux dernières semaines passées sur place m'a offert des sentiments des plus ambivalents. Car si j'y ai vécu des choses extrêmement durs, son cadre de vie m'a apporté un apaisement, une sérénité et une prise de recul qui auraient impossible ailleurs. Chaque jour apportait, malgré le chagrin sont lot de petites merveilles... Prendre le café sur la terrasse et profiter du soleil en écoutant le calme ambiant, profiter chaque instant de l'extérieur et ne rentrer dans la maison que si vraiment c'est nécessaire, ouvrir les volets à mon réveil et me recoucher juste pour admirer les feuilles des arbres danser, rire ou m'attendrir des bêtises des deux chats de la famille, toujours à guetter le moindre de leurs gestes (ce que je les aime ces deux boules de poils !) et leur parler comme s'ils me comprenaient, écarquiller les yeux face à la nature environnante foisonnante, préservée, regarder les nuages se gonfler puis disparaître, prendre le vélo de maman et partir en virée le nez au vent pour tout oublier l'espace d'un instant...
Au revoir ma belle Ariège... Je te quitte le cœur lourd, si lourd...
Passer ces deux semaines ici m'a semblé durer des mois...
Deux semaines très difficiles, remplies de peur, d'attente, de douleur, de pleurs, d'anecdotes, de souvenirs à la pelle, de rires malgré tout, de décisions importantes, de bonne bouffe toujours, d'hommage, d'amitié, de jardinage, de câlins avec les chats, de tri, de beaucoup beaucoup d'amour, de chagrin et d'adieu...
Deux semaines de montagne russes émotionnelles qui me laissent k.o.
Te quitter ma belle Ariège est un déchirement. Te quitter c'est la quitter elle, une fois encore...
Mais bientôt je reviendrais et un jour je te le promet ce sera pour toujours.