PAR BERNARD VASSOR
Elle vit le jour le 10 février 1847 à Paris. Ajoutons à son nom à rallonge, qu'elle fut l'arrière petite fille de "la veuve Clicot". Une amie historienne spécialisée dans "les femmes-artiste" m'a justement rappelé qu'elle fut une statuaire de talent. Elle épousa en 1867, Emmanuel de Crussol, duc d'Uzès. Celui, fut élu député en 1871. Il siégea à droite, et vota contre la création de la République. Il mourut en 1878. Elle apporta une aide financière à l'anarchiste Louis Michel. Lors de l'affaire du boulangisme, elle sacrifia beaucoup d'argent pour soutenir le général, plus de trois millions de francs, somme considérable à l'époque. C'est elle qui décida le comte de Paris à mener ces actions révisionnistes. Son fils ainé Jacques d'Uzès perdit la vie au cours d'une expédition qu'il avait menée en Afrique. ce décès, la duchesse abandonna la politique et se consacra à ses deux passions : l'écriture de romans et d'études historiques, et la sculpture. Si ses écrits ne laissèrent pas une trace indélébile dans l'histoire de la littérature, ses statues connurent un certain succès. De nombreux bustes furent exposés dans différents salons, et elle exposa ensuite à "L'Union des Femmes Peintres et Sculpteurs"dont elle devint la présidente, puis au "Lycéum-Club de France" une autre association féminine. Elle participa à quelques actions pour l'amélioration du sort des femmes. Elle fit partie un temps de la Société Protectrice des Animaux, dont elle fut exclue en raison des chasses à courre qu'elle pratiquait en grand équipage. Amatrice du sport automobile, elle a été la première femme à obtenir le permis de conduire, et eut aussi l'honneur d'être la première à avaoir une contravention pour "excès de vitesse", elle avait dépassé le quarante kilomètres à l'heure !