Chaque jour nouveau il faut trouver de l’essence, un peu d’essence suffit pour que la voiture démarre et roule. Achille la conduit. Une jeune femme à ses côtés. Très vite, on sait que cette jeune femme est son ange gardien, qu’elle l’accompagne dans une sorte de purgatoire, « la purge », où vont les pilotes automobiles pour comprendre les circonstances de leur mort. Achille aimait ça, conduire, mais il ne sait pas comment il est mort ni pourquoi. Un peu d’essence, c’est un peu d’être. Il lui arrive souvent de s’éloigner de son ange gardien, mais c’est toujours quand il est à pied : les décors changent, il fait d’étranges rencontres, des morts qui l’ont précédé, des aventuriers, un dessinateur même, ou encore James Dean. Mais quand il retrouve son ange et la voiture, il peut tout modifier selon ses voeux : la route, la voiture. C’est grisant. Y compris pour un ange. À plus forte raison pour un lecteur ou une lectrice.