Magazine Culture
Coproduit par l'un des futurs amants d'Yves Mourousi cet album est une œuvrette sulfureuse élevée à la gloire de New York et de la décadence. Dans les paroles des toxicomanes, des homosexuels, parfois même des toxicomanes homosexuels, des poètes, des prostitués de tous sexes imaginables et de tout poil se croisent dans un monde borgne où l'on se fait frapper vicieusement sur les fesses avec une fleur tandis que pas loin de là quelques jeunes filles viriles, mais pas correctes effectuent des fantaisies linguales sans jamais vraiment perdre la tête. Voilà pour l'ambiance et la littérature qui sont bien interlopes. La musique n'est pas en reste, malgré le côté assez harmonieux et policé de certains titres l’ensemble reste dominé par une guitare électrique aux « riffs flashy » et emprunte beaucoup aux effets et au style glamour de la scène éphébophile d'obédience britannique. Par charité chrétienne nous ne parlerons pas longtemps de la voix du chanteur qui derrière des arpents mélodieux à peu de peine à cacher la drogue, le stupre et le sexe contre nature. Bref pour conclure nous dirons que l'Office catholique ne recommande pas l'écoute de ce disque (mais Télérama, oui).