Alors que presque tout le monde célèbre le tout premier album de son groupe – le cultissime Moon Safari fête effectivement cette année les 20 ans de sa sortie – l’un de ses génies initie officiellement sa carrière solo avec H+.
Officiellement, car Jean-Benoît Dunckel avait déjà publié plusieurs projets en solo ou en duo, mais c’est le tout premier album studio sur lequel son nom apparaît enfin (certes, il avait composé la bande originale du film K.O l’an passé, et il s’affirme donc de Darckel, Tomorrow’s World et Starwalker).
Sa moitié au sein de Air, Nicolas Godin, avait pour sa part déjà publié son premier album sous son nom en 2015, Contrepoint – œuvre essentiellement vouée à célébrer ses goûts personnels, en particulier Bach, le compositeur allemand servant de fil rouge pour un hommage aussi humble qu’efficace.
Trois ans après lui, JB Dunckel vient ajouter sa propre pierre à l’édifice du duo, montrant lui aussi que le succès de Air à travers le monde était bien la résultante de la symbiose parfaite de deux artistes aussi génial – au sens propre – l’un que l’autre.
Avec H+, le Français ne renie pas son groupe formé avec Godin. Il va au-delà, avec sa propre personnalité, sa vision personnelle de la musique. On se sent résolument à l’aise, dans une ambiance familière. Cet album n’est pas une continuité à Air, mais bel et bien une nouvelle page dans la discographie de Dunckel.
Dans cet album, Dunckel aborde une thématique forte, à savoir le transhumanisme, et les mots-clés annoncés par Jean-Benoît lui-même illustrent à merveille les couleurs de l’album : beauté onctueuse, mélancolie, aurore, espace, romantisme, amour…
Petite confidence avant de vous laisser. J’appréhendais tout de même de découvrir cet album, et vous me direz que je ne me suis pas précipité non plus étant donné qu’il est sorti en mars dernier. Néanmoins, H+ est – par-delà même quelque espérance que ce soit – un album qui me fait de bien, ma parle, me touche, et surtout me plaît énormément, cela alors que je ne l’ai découvert il y a quelques jours seulement.
Assurément l’un des albums que je vais le plus écouter ces prochains mois.
(in heepro.wordpress.com, le 01/09/2018)
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