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John Ford

Publié le 31 août 2018 par Hunterjones
John Ford Né en 1894 (bien que sa tombe indique erronément 1895) John Martin Feeney dans le Maine, de parents d'origine irlandaise, il est le 10ème de 11 enfants et le dernier quand le 11ème (et la 9ème) décèdent en bas âge.
John Feeney suivra son frère, de 12 ans son aîné, Françis, qui a adopté le nom de famille Ford, dans le monde du cinéma. John se fait appeler Jack et assiste son frère comme doublure (Françis est comédien), Jack sera comédien dans quelques 500 films muets à partir de 1909. À partir de 1912, il passe derrière la caméra et tournera autour de 200 films muets. Harry Carey Sr sera acteur de 25 de ses films. Comme acteur, John Ford sera membre du Ku Klux Klan dans le Birth of a Nation de D.W.Griffiths. Il est encore adolescent quand il tourne ses premiers films et fera jouer un jeune technicien du nom de John Wayne dans ses films muets. Il devient vite un spécialiste des "opéras à chevaux", les westerns.
John Ford
En 1923, il change son nom, comme son frère pour Ford, John Ford. À travailler à la 20th Century Fox, il commence une carrière formidable qui le placera favorablement dans l'histoire du cinéma des États-Unis. Il travaille avec Shirley Temple et Will Rogers, les deux plus grandes stars des années 30. Gagne son premier Oscar comme meilleur réalisateur pour son film The Informer en 1935. Jusqu'en 1960, aux États-Unis, on s'entend pour dire que ce film sera le meilleur film jamais tourné aux États-Unis. Ironiquement, le film sera délogé par la suite par Citizen Kane, dont Orson Welles disait qu'il écoutait Stagecoach, un autre des incontournables de Ford, avant de tourner son film, afin d'en garder les meilleurs trucs visuels.
John Ford
Extrêmement fidèle, il collabore souvent avec les mêmes acteurs/actrices, et les mêmes équipes techniques. Will Rogers, John Wayne, Henry Fonda, Maureen O'Hara, James Stewart, Woody Strode, Richard Widmark, Victor McLaglen, Vera Miles, Jeffrey Hunter, Ben Johnson, Chill Wills, Andy Devine, Ward Bond, Grant Withers, Mae Marsh, Anna Lee, Harry Carey Jr, Ken Curtis, Frank Baker, Dolores Del Rio, Pedro Armendariz, Hank Worden, John Qualen, Barry Fitzgerald, Arthur Shields, John Carradine, O.Z. Whitehead et Carleton Young seront tous de plusieurs de ses films et considérés informellement comme la John Ford Stock Company.
John Ford Il travaillera aussi souvent et longtemps avec le producteur et associé Merian C. Cooper, les scénaristes Nunnally Johnson, Dudley Nichols et Frank S.Nugent, les directeurs photos Ben F. Reynolds, John W. Brown et George Schenidermann (dans la période muette) et Joseph H. August, Gregg Toland, Winton Hoch, Charles Lawton Jr, Bert Glennon, Archie Stout et William H. Clothier.
John Ford
Connu principalement pour ses westerns, Ford tournera aussi des comédies et des films de guerre ou d'équipées mâles.
Dans les années 40, il gagne coup sur coup l'Oscar du meilleur réalisateur pour The Grapes of Wrath, adapté de John Steinbeck et pour How Green Was My Valley, adapté des mémoires de Richard Llewllyn. 
N'ayant pas participé à la Première Grande Guerre, il participe à la seconde, y tournant du documentaire lui faisant gagner deux autres Oscars dans le genre.
John Ford
En 1946, My Darling Clementine fait fureur. Fort Apache est aussi brillant. She Wore a Yellow Ribbon confirme aussi John Wayne comme une incontournable icône. La trilogie de la cavalerie se termine par Rio Grande. Ford créé, sur grand écran, le mythe Étatsunien. Il offre une narration dramatique à l'histoire du pays de l'Oncle Sam. Il ose aussi montrer des héros faillibles. Des anti-héros.
Bien qu'il soit principalement associé aux westerns, dans les années 50, il ne tourne qu'un seul western. Mais un bon. Mais un de ses meilleurs de cette décennie n'en est pas un.
John Ford
Il épouse Mary Ford en 1920 et aura 2 enfants d'elle. Malgré plusieurs écarts de conduites sexuelles, ils seront mariés 53 ans.
Quand un jeune Jean-Luc Godard, journaliste des Cahiers du Cinéma, lui demande ce qui l'a amené à Hollywood, il répond juvénilement "un train".
Ford considérait John Wayne "un grand idiot". Et avait une personnalité abrasive. On le placera souvent troisième plus grand réalisateur des États-Unis derrière Welles et Kubrick. Welles le considérant toutefois nettement meilleur que lui. 
John Ford
Il tournera souvent la mort d'un personnage, le faisant jouer au poker "la main de la mort" soit deux as, l'un d'eux, de pique, et deux 8, ce qui aurait été la dernière main jouée par Wild Bill Hickok, avant d'être assassiné. Il fera alors un gros plan sur cette main.
John décède à l'âge de 79 ans.
Aujourd'hui, il y a 45 ans. 


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