OBÉSITÉ : Le cerveau doit pouvoir contrôler ses fringales

Publié le 30 août 2018 par Santelog @santelog



Mais comment le cerveau contrôle-t-il les fringales ? Cette équipe de l’Université de Waterloo (Ontario) montre que lorsque l'activité dans une zone spécifique du cerveau est supprimée, notre désir de consommer des aliments riches en calories augmente. De là, il n’y a qu’un pas à l’hypothèse d’une stimulation cérébrale ciblée, mais pas uniquement : ces conclusions présentées dans la revue NeuroImage, contribuent à expliquer l’influence, sur le contrôle alimentaire, de certains facteurs de mode de vie qui contribuent justement à renforcer l’activité dans cette zone cérébrale.

Il s’agit précisément du cortex préfrontal dorsolatéral, le réseau cérébral responsable de la maîtrise de soi. Lorsque les chercheurs réduisent temporairement son activité, les participants évaluent plus positivement les collations riches en calories et prêtent plus d'attention aux images attrayantes de ces aliments.

L’étude a utilisé, justement, une technique de stimulation magnétique transcrânienne pour réduire ou supprimer temporairement le fonctionnement du cortex préfrontal dorsolatéral chez 28 jeunes femmes qui avaient signalé ressentir des envies fréquentes d'aliments riches en calories, ou être sujettes aux fringales, mais qui étaient par ailleurs en bonne santé. Et la réduction de cette activité cérébrale par stimulation transcrânienne se traduit par une attention accrue aux images d'aliments riches en calories, par des envies plus marquées et une consommation accrue de ces aliments lorsque l'occasion est donnée aux participantes de les goûter : ainsi, 89% des participantes ont consommé plus de nourriture après la stimulation suppressive vs stimulation placebo.

La stimulation cérébrale ou le choix d’un mode de vie sain ? Car, remarquent les auteurs, plusieurs facteurs de mode de vie affectent directement la fonction du cortex préfrontal dorsolatéral, dont la pratique de l’exercice. D’autres facteurs dont le manque de sommeil et le stress peuvent l’affaiblir.

L’association mode de vie malsain et excès alimentaires a donc trouvé, avec cette petite étude, une nouvelle explication…

Source: NeuroImage 15 August 2018 10.1016/j.neuroimage.2018.05.013 The neurocognitive mechanisms underlying food cravings and snack food consumption: A combined continuous theta burst stimulation (cTBS) and EEG study

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Équipe de rédaction Santélog Août 30, 2018Rédaction Santé log