Tout premier album pour Conner Youngblood, Cheyenne est dès la première écoute un véritable bonheur sonore ! Est-ce du R’n’B ? du pop-rock ? de l’électro-soul ?
Comme on le devine aisément grâce au visuel de la pochette ainsi que les photos du livret, l’album est empli d’une ambiance intimement liée au voyage (il est effectivement venu observer les oiseaux en Scandinavie pour la vidéo « The birds of Finland »), à la contemplation de la nature mais aussi, comme l’illustre la présence de Conner en bas à droite de l’image, à un plaisir de partager avec les autres indéniable.
Plus épatant encore, pour ne pas dire carrément époustouflant, on peut entendre l’artiste jouer pas moins d’une trentaine d’instruments aussi divers que variés : passant d’une harpe à une clarinette, d’un tabla à une guitare, etc., etc. Il chante et joue lui-même de tout. Pourtant, aucune extravagance, aucune cacophonie, bien au contraire : chaque note, chaque syllabe, chaque son est d’une justesse parfaite et n’arrive qu’au moment le plus opportun.
Nous voici à découvrir un si bel univers, tellement personnel tout en s’ouvrant au monde. J’ai l’impression que Cheyenne va devenir l’une de mes références – un peu comme l’est devenu le tout premier album de James Blake en 2011 quand j’étais tombé dessus, pas vraiment par hasard mais un peu quand même. Vous savez, un de ses disques qu’il est impossible de ne pas écouter jusqu’à la fin. Nulle doute pour moi qu’il sera l’une des très grandes révélations de l’année.
Venu tout droit de Dallas mais désormais installé à Nashville, Conner Youngblood reçoit déjà des comparaisons qui ferait pâlir tout le monde : Elliott Smith, Sufjan Stevens ou encore Justin Vernon (qui a justement collaboré plusieurs fois avec James Blake). Mais alors, est-ce du R’n’B ? du pop-rock ? de l’électro-soul ? C’est du Conner Youngblood !
(in heepro.wordpress.com, le 30/08/2018)
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