Analyse de LEM (LEHN:SWX)

Publié le 21 août 2018 par Chroom

LEM (Liaisons Électroniques-Mécaniques) est une entreprise fribourgeoise spécialisée dans les composants pour la mesure des paramètres électriques.

Fondé en 1972 et coté à la bourse suisse depuis 1986, le groupe est leader dans la mesure de l'électricité et de la tension.

La capitalisation boursière atteint 1.3 milliards de francs et l’entreprise occupe plus de 1500 employés, avec des sites de production à Genève, Pékin, Sofia, Tokyo et Beijing.

Les produits clés, à savoir les transformateurs de courant et de tension, sont utilisés dans un large éventail d'applications sur les marchés de l'industrie, de la traction, de l'énergie et de l'automobile. Ses produits sont utilisés dans l'industrie générale ainsi que dans l'industrie automobile et l'ingénierie des systèmes et lignes ferroviaires.

La Chine constitue le marché principal de LEM depuis plusieurs années (environ 30% de ses ventes s’y concentrent).

La division Automobile (environ 20% du chiffre d’affaires) propose notamment des composants pour les moteurs et les batteries des voitures électriques, hybrides et semi-hybrides.

La division Industrie (environ 80% du chiffre d’affaires) est principalement active dans les énergies renouvelables, notamment dans le domaine du solaire.

De 2012 à 2018 (chez LEM, l’année comptable s’étend d’avril à mars), le chiffre d’affaires a augmenté de 27.5% et le bénéfice net de 87%!

Avec une marge nette bénéficiaire (NPM) de 17.7% et un rendement sur fonds propres (ROE) de 48.9% (!!!), le groupe fribourgeois est une vraie planche à billets.

Les finances sont très solides, avec 59% de fonds propres et des liquidités de plus de 12 millions de francs.

Le bénéfice par action est attendu à environ 50 francs pour 2018/2019 (chez LEM, l’exercice comptable va d’avril à mars). Au cours de 1152 francs, il en résulte un PER 2018/2019 de 23.

Cette valeur peut sembler élevée, mais elle est très raisonnable en comparaison historique et surtout étant donné la qualité de l’entreprise. LEM fait en effet partie de ces sociétés extraordinaires de la même trempe que Geberit, EMS Chemie ou IVF Hartmann et qui sont toujours chères (à juste titre).

Le payout ratio est traditionnellement très élevé chez LEM (85% cette année), ce qui fait qu’en fonction des cycles industriels le dividende est parfois abaissé, comme ce fut par exemple le cas en 2016. Néanmoins, le dividende est passé de 25 à 40 fr de 2012 à 2018, une augmentation (de salaire) de 60%. Le rendement du dividende est actuellement de 3.5%, une valeur très intéressante.

L’action est très volatile, ce qui s’explique notamment par le secteur d’activité et le free float de seulement 34%. Ainsi, le titre a plus ou moins doublé en 2017 avant de perdre près de 40% cette année! Ces montagnes russes sont le comportement normal de ce titre sur le court terme, c’est pourquoi il est réservé aux investisseurs avertis et dotés de nerfs solides. Par contre, sur le long terme la tendance est clairement haussière, avec une performance de plus de 1000% en 30 ans.

LEM investit beaucoup dans la recherche et le développement (environ 8% de son chiffre d’affaires), ce qui lui permet de rester à la pointe de la technologie et de constamment proposer des produits innovants.

La dépendance au marché chinois constitue à mon avis le risque principal pour LEM.

Conclusion

LEM est un vrai bijou qui va continuer de profiter de tendances majeures de notre société telles que l'automatisation, les énergies renouvelables et l'électromobilité (notamment boom des voitures vertes en Asie).

Le cours actuel est une excellente opportunité pour un investissement à long terme.

Cette entreprise, on LEM ou on LEM pas.

Moi j’ai choisi mon camp.